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Mohamed Okba et sa mère Fatima Attmani Terki, présidente de l’association Dommages.

Ces affaires, plus communément appelées “mariages gris”, arrivent de plus en plus fréquemment devant les tribunaux, la victime demandant l’annulation du mariage pour “défaut de consentement”. Témoignage. 

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“Une escroquerie sentimentale à but migratoire”

Or, après seulement un mois à Béziers, elle part un matin sans rien dire. “Nous avons cherché avec ma mère et, très vite, nous avons su qu’elle était à Marseille, chez une amie dont nous n’avions jamais entendu parler. C’est là que je me suis enfin confié d’abord à mon beau-père, puis à ma mère. J’étais perdu. Ce jour-là, tout est sorti. Nous avons compris qu’il s’agissait d’une escroquerie sentimentale à but migratoire, c’est comme cela que l’on dit. Ce qui l’intéressait, c’était juste de vivre en France et d’obtenir les papiers nécessaires.” Pour avancer et accuser le choc, Mohamed est suivi par un psychiatre. Il est aussi grandement soutenu par sa mère, qui, dit-elle, souffre autant que lui, et de son avocat, maître Maurin du barreau de Montpellier.

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Laurent Maurin, avocat : « C’est un vrai réseau »

Le mariage “gris” est-il, selon vous, un réel phénomène de société ?

Je le pense. Il y a sur internet des vidéos qui circulent sur certains sites ou réseaux qui sont de véritables tutos en arabe qui expliquent comment trouver le bon pigeon français. Et, s’il est handicapé, c’est encore mieux ! J’ai traité plusieurs affaires de ce type, à Nîmes, à Montpellier. À Béziers, j’attends une décision pour aussi une demande d’annulation. Toutes mes affaires concernent des victimes hommes avec des femmes provenant du Maghreb.

Peut-on parler d’un véritable réseau d’escrocs ?

Oui car il y a une véritable démarche. Un, il y a toujours 48 h d’attente quand elles arrivent en France avant de, deux, provoquer le premier événement, n’importe lequel, pour déposer une plainte pour violence. Trois : elles se mettent sous protection d’une association de protection de femmes battues, saisissent le juges des affaires familiales pour obtenir une ordonnance de protection. Si elles l’obtiennent, c’est le jackpot : elles peuvent obtenir le divorce, des papiers en règles, et, si l’homme est condamné, elles peuvent rester sur le territoire et obtenir la nationalité française. Aujourd’hui, la récurrence de ces affaires alertent les magistrats. Ils sont plus sévères dans l’appréciation de la preuve.

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Midi-Libre

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