Fdesouche

Attaque au couteau à Bordeaux : l’assaillant qui reprochait à ses victimes de boire de l’alcool le jour de l’Aïd, est un migrant afghan ayant obtenu le statut de réfugié en 2021 ; la victime, Rachid B., était en situation irrégulière (MàJ : photos de l’assaillant)

15/04/2024

(Merci à Gaëlle.)


14/04/2024

Sans-papier, Daoud travaillait encore, six mois plus tôt, dans le bâtiment, comme « plaquiste », selon ses connaissances. « Avec la nouvelle loi Darmanin », assure Mohammed, son patron aurait fini par se passer de ses services – peut-être une allusion au doublement de l’amende pour l’emploi d’un étranger sans titre de travail. Rachid Bouach habitait Bordeaux depuis « trois ou quatre ans », après avoir traversé la Méditerranée en payant des passeurs, direction l’Espagne, où il a posé pied « du côté d’Alicante », dit Oussama. « Pour l’avenir, comme nous. Pour chercher une vie meilleure. 

Sud-Ouest


Pour quelles raisons l’attaque meurtrière perpétrée jeudi 11 avril à Bordeaux n’est-elle pas, à ce stade des investigations, considérée comme un attentat terroriste par la justice ? Selon les premiers éléments divulgués vendredi 12 avril par la procureure de Bordeaux, le demandeur d’asile afghan qui a poignardé deux Algériens, dont l’un est mort, était pourtant mû par un mobile religieux : il aurait reproché à ses victimes de boire de l’alcool le jour de l’Aïd.

[…]

Un fondamentaliste religieux ou un individu raciste peuvent ainsi tuer une personne considérée comme un ennemi idéologique sans que la nature terroriste du crime soit retenue. Le code pénal prévoit en effet déjà une aggravation des peines encourues lorsqu’un crime est commis « à raison de l’appartenance de la victime à une ethnie, une nation ou une religion ».

Le seul fait de commettre un meurtre au nom de la religion, comme cela semble être le cas dans l’attaque de Bordeaux, ne suffit donc pas à caractériser juridiquement un attentat terroriste, puisqu’à la différence d’idéologies comme le djihadisme ou de groupes comme l’Etat islamique, le but de la religion n’est pas de semer la « terreur », explique une source judiciaire.

[…]

La question de la préméditation

[…]

Le déroulement du crime, tel que décrit par plusieurs témoins, semble confirmer cette analyse. Le tueur aurait d’abord reproché à ses deux victimes algériennes de boire de l’alcool, avant de leur asséner des coups de poing. Il se serait ensuite éloigné, et les deux victimes auraient alors jeté des canettes de bière dans sa direction. C’est à ce moment que l’agresseur aurait rebroussé chemin pour se déchainer sur les deux hommes : l’un, Rachid Bouach, a été tué de neuf coups de couteau, son ami a été blessé de trois coups de lame.

Signe que ce passage à l’acte n’était peut-être pas prévu, l’enquête du parquet de Bordeaux a été ouverte pour « meurtre et tentative de meurtre », et non pour « assassinat », qui supposerait une préméditation. Or les enquêtes ouvertes par le PNAT après des attentats le sont pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste », la préméditation étant un élément cardinal de l’intention terroriste. Pour le dire autrement, il n’y a pas de précédent de terroriste ayant attendu qu’on lui jette une canette pour passer à l’acte.

[…]

Le Monde


12/04/2024

L’assaillant au couteau de Bordeaux, qui a tué une personne et grièvement blessé une autre mercredi soir, a été formellement identifié, a appris Le Figaro auprès du parquet de Bordeaux ce vendredi 12 avril. Il s’agit de Ahmad Saboor Hamraz, né en novembre 1998 à Ghazni, en Afghanistan.

(…) l’individu avait obtenu le statut de réfugié auprès de l’OFPRA le 14 septembre 2021, après une première demande d’asile effectuée en Grèce le 27 février 2019, a confirmé le parquet, comme l’annonçait jeudi Le Figaro . Il n’était pas sous l’influence de cannabis ou de l’alcool lors des faits. Des analyses toxicologiques complémentaires sont en cours.

Son logement a été perquisitionné récemment. Les autorités y ont retrouvé «une médaille de boxe, deux corans, un tapis de prière et un téléphone», qui va être exploité, explique la procureur de la République Frédérique Porterie. (…)

Le Figaro


11/04/2024


La piste terroriste semble désormais totalement écartée“, a toutefois indiqué à l’AFP une source policière. “Il semble que le point de départ soit un différend lié à la consommation d’alcool des deux victimes de coup de couteau“. Des témoins ont aussi évoqué une bagarre qui a mal tourné à un journaliste de l’AFP sur place. “Il n’y a pas eu a priori de propos islamistes tenus par l’auteur“, a indiqué à l’AFP une source proche de l’enquête.

La Provence

Selon nos informations, l’agresseur aurait reproché aux deux hommes de boire de l’alcool pendant le ramadan, qui s’est achevé ce mercredi soir.

Le Parisien

«Quand vous avez un individu en djellaba, couteau ensanglanté à la main, vous avez le sang qui ne fait qu’un tour. Il faut stopper l’individu. Il y a eu des sommations mais il a refusé de poser son couteau donc ils ont fait feu à trois reprises. Mes collègues ont quand même produit un massage cardiaque, en vain, sur l’individu auteur et sur la victime la plus touchée qui était déjà en arrêt cardiaque», a poursuivi William Maury, délégue national Nuit Alliance.

Selon nos informations, il s’agirait d’une bagarre entre personnes d’une même communauté puisque le suspect et les victimes seraient originaires d’Afrique du Nord. Le mobile serait lié à une altercation qui a eu lieu pour une question de consommation d’alcool des victimes alors qu’on était dans un contexte de fin du mois de Ramadan.

[…]

CNews


« On est pareil ! Arrête ! », l’une des victimes algériennes


10/04/2024

La piste de la rixe privilégiée

Selon une source policière, la piste d’une rixe est pour l’heure privilégiée. L’assaillant et les deux victimes sont «d’origine nord-africaine», nous indique-t-on. «Il n’y a pas eu a priori de propos islamistes tenus par l’auteur», a indiqué à l’AFP une source proche de l’enquête sans être en mesure d’apporter plus de détails. D’après Sud-Ouest , l’agresseur aurait reproché à ses victimes de «boire un coup»,. Les choses se seraient envenimées et l’agresseur aurait alors sorti un couteau.

[…]

Le Figaro


Gros déploiement des secours et des forces de l’ordre, au pied du pont de pierre, sur la rive gauche de la Garonne, à Bordeaux, ce mercredi 10 avril. Selon nos informations, en fin de journée, un policier aurait fait usage de son arme et touché mortellement un homme en contrebas de l’ouvrage qui permet de franchir la Garonne.

En début de soirée, l’homme armé d’un couteau déambulait sur les quais, rive gauche. À hauteur de la place de la Bourse, il a attaqué des piétons avec une arme blanche. Bilan : un mort, un ressortissant algérien âgé de 36 ans touché à la gorge, et deux personnes grièvement blessées, transportées au CHU de Bordeaux.

L’agresseur aurait reproché à ce groupe de personnes d’origine nord-africaine de « boire un coup ». Les choses se seraient envenimées avant que l’agresseur ne sorte son couteau. Ce dernier a ensuite poursuivi son parcours en bord de Garonne. Appelés au secours, les policiers ont dû faire usage de leur pistolet-mitrailleur pour neutraliser l’assaillant.

[…]

Sud-Ouest

Un homme a été tué par le tir d’un policier au pied du pont de pierre à Bordeaux ce mercredi 10 avril, confirme le parquet de Bordeaux. Il venait de tuer un autre homme d’un coup de couteau

Gros déploiement des secours et des forces de l’ordre, au pied du pont de pierre, sur la rive gauche de la Garonne, à Bordeaux, ce mercredi 10 avril. Selon nos informations, en fin de journée, un policier aurait fait usage de son arme et touché mortellement un homme en contrebas de l’ouvrage qui permet de franchir la Garonne.

En début de soirée, l’homme armé d’un couteau déambulait sur les quais, rive gauche. À hauteur de la place de la Bourse, il a attaqué des piétons avec une arme blanche. Bilan : un mort et un blessé, à proximité du miroir d’eau. Il a ensuite poursuivi son parcours en bord de Garonne. Appelés au secours, les policiers ont dû faire usage de leur pistolet-mitrailleur pour neutraliser l’assaillant.

Croisés sur le pont de pierre, deux jeunes joggeurs confirment avoir vu un homme « enturbanné » et muni d’un couteau.

Sud Ouest

Fdesouche sur les réseaux sociaux