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Quatre millions de personnes (un adulte sur dix) ont des difficultés dans au moins un des trois domaines fondamentaux de l’écrit, d’après une étude de l’Insee publiée ce lundi. Ces difficultés, plus importantes dans les quartiers prioritaires et l’Outre-mer, ont des conséquences dans la vie quotidienne.

D’après l’institut de statistiques, 8% des adultes ont même des difficultés fortes à l’écrit. Dans le détail, 5% des adultes ont des difficultés en lecture de mots, 9% en production de mots écrits et 10% en compréhension d’un texte simple. Par ailleurs, 12% des adultes rencontrent des difficultés en calcul. Et la grande majorité de ceux qui ont déjà des difficultés à l’écrit en ont aussi en calcul (62%). Si l’Insee note des écarts relativement faibles entre les femmes (10%) et les hommes (11%), ce n’est pas la même chose pour le calcul. En effet, les femmes ont plus souvent des difficultés en calcul (15%) que les hommes (9%).

L’Insee explique que cet écart est dû au fait que ces quartiers concentrent de plus fortes proportions de personnes non scolarisées en France, de personnes en situation d’illettrisme ou de personnes peu ou pas diplômées. Pour ces mêmes raisons, un habitant des DOM sur quatre est en difficulté face à l’écrit et trois sur 10 en calcul (contre un sur 10 dans l’Hexagone).

La maîtrise de l’écrit est liée aussi au fait d’avoir fait toute sa scolarité en France et d’avoir le français comme langue maternelle, note l’Insee : ceux ayant commencé leur scolarité en France ne sont que 6 % à avoir des difficultés, contre 10 % de l’ensemble des adultes de 18 à 64 ans. Ainsi les difficultés face à l’écrit touchent 55 % des personnes qui ont réalisé toute leur scolarité hors de France et dont le français n’est pas la langue maternelle.

Sud-Ouest

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