Alors qu’une rixe a fait un blessé la semaine dernière, des parents, notamment des familles de militaires, entendent faire revenir le calme dans le quartier populaire des Chantiers où ils constatent une dégradation du confort de vie.
Ce jeudi 25 avril, au square du Stade des Chantiers à Versailles, des détonations ont résonné et «les gens se sont mis à courir». Il était 17h et des poussières. Comme d’autres, Nadja B. et ses trois enfants se sont réfugiés dans la maison de quartier. Si cette mère de famille n’a pu «qu’entendre», d’autres parents ont vu. Cet après-midi-là, deux «bandes de gamins» se sont affrontées près des grilles du parc. Les détonations n’étaient pas des coups de feu, mais des tirs de mortier. À l’heure où les enfants prennent leur goûter, tapent dans le ballon, s’imaginent que cette cabane en fait ce serait un château et toi, tu serais la reine, un adolescent a été frappé avec une batte de baseball. Certains témoins assurent avoir entendu des «tue-le !».
À l’arrivée de la police à 17h45, dix jeunes ont été interpellés. Plusieurs mineurs. Selon le rapport de police, le jeune molesté n’a été «que» blessé à la tête. Le lendemain, une pétition a été lancée par une poignée de parents, des militaires pour la plupart – Versailles est une ville de garnison. Signée pour l’heure par sept cents personnes, elle sert surtout à rassurer ses signataires, à leur montrer qu’ils sont «nombreux à ne pas vouloir baisser les yeux». «On ne peut pas, insiste Julien , son rédacteur, père de quatre enfants, accepter de perdre notre quartier, il est notre bien à tous.»