C’est une programmation de conférence qui fait polémique. Ce mardi, le sénateur (PCF) et élu du Conseil de Paris, Ian Brossat, a publié sur les réseaux sociaux la lettre dans laquelle il demande au préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, d’annuler la conférence qu’il juge transphobe des féministes Marguerite Stern et Dora Moutot, prévue lundi 6 mai à l’université Panthéon-Assas (VIe arrondissement). Pour le moment, la direction de l’établissement n’a pas réagi à la polémique.
« Cette conférence organisée par un groupuscule d’extrême droite autour du livre Transmania (….) assimile l’identité de genre à une identité malveillante », écrit Ian Brossat, qui rappelle que SOS homophobie a porté plainte contre cette publication pour transphobie.
« Les établissements publics d’enseignement supérieur ne doivent pas servir de plateformes pour des discours haineux qui déforment la réalité et stigmatisent les personnes trans », poursuit l’ancien adjoint au logement d’Anne Hidalgo, qui redit que « la liberté d’expression ne doit jamais servir de couvert à la haine crasse ou à la discrimination, clairement définies comme telles par notre Code pénal ».
Un message relayé par plusieurs membres de la majorité comme David Belliard, qui considère « qu’on ne peut pas autoriser une conférence portant sur un livre transphobe ! »
« La transphobie est un délit, punie par la loi. Cet ouvrage insulte et stigmatise les personnes trans. On ne peut pas en faire la promotion sous prétexte de liberté d’expression. La direction d’Assas doit empêcher cette conférence de se tenir ! » demande-t-il aussi.
Une publication qui a fait réagir les deux autrices du livre polémique. « La censure de notre livre Transmania continue et Ian Brossat, tel un perroquet, dégaine son slogan et exige l’annulation de la conférence à Assas. Non, Monsieur, il n’y a pas de « transphobie » dans ce livre. Nous espérons que l’Université Assas ne cédera pas à la wokestapo », écrit-elle dans un post sur X. […]
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