ENQUÊTE – Depuis le pic atteint il y a une vingtaine d’années, l’Archipel a réduit sa criminalité des trois quarts. Pour 100.000 habitants, le taux de vol avec violence est par exemple de 1,2 au Japon, contre 44,3 en France.
Trois cent vingt fois moins de saisies de cannabis en un an, 37 fois moins de vols avec violence, 13 fois moins de cambriolages. C’est l’écart entre quelques statistiques clés des criminalités française et japonaise. Les deux pays aiment se comparer sur de multiples sujets. Mais sur celui-ci, pourtant passionnant, les études sont rares. Trop.
La litanie des petits délits rapportés par la presse japonaise est révélatrice de la tranquillité du pays. Vol de grappe de raisin, café «long» servi au lieu d’un «court», vol d’une boulette de tofu fermentée… Les exemples d’arrestation pour des motifs lilliputiens trahissent le désœuvrement de la police. Celle-ci trouve de moins en moins de poignets autour desquels passer les menottes. Depuis un pic en 2002, la criminalité a fondu des trois quarts, selon l’Agence de la police nationale (NPA). Son bilan ferait pâlir bien des ministres de l’Intérieur. Exemple: au dernier pointage de la NPA, le taux d’homicide national est au quart du taux français…