Sylvie Pierre-Brossolette, accusée d’avoir tenu des propos en contradiction avec les valeurs défendues par l’instance consultative, conteste les accusations portées contre elle.
La présidente du Haut conseil à l’égalité (HCE) Sylvie Pierre-Brossolette est accusée d’avoir tenu des propos sexistes et racistes en contradiction avec les valeurs défendues par l’instance consultative, selon un courrier interne révélé par Médiapart et consulté par l’AFP lundi. Contactée par l’AFP, la présidente de cette instance rattachée à Matignon «conteste formellement» les accusations portées contre elle, dénonce une «volonté de déstabiliser» l’instance et sa ligne «abolitionniste et universaliste», et fait savoir qu’elle réfléchit à porter plainte.
Dans une lettre de six pages datée du 2 janvier 2024, les salariés du secrétariat général du HCE disent avoir été «témoins, de manière fréquente, de propos à la limite de la légalité tenus par la présidente et les coprésident.es». «La présidente ne prend aucune précaution pour ne pas heurter ses interlocuteur·rices dans l’équipe mais aussi en public», peut-on lire. «De plus, prononcés en présence de personnalités extérieures, ils entachent la crédibilité et l’image de notre organisation et des personnes qui la représentent».