Les niveaux record d’immigration n’ont pas fait progresser l’économie tout en empirant la crise du logement alerte un think tank de premier plan.
Dans un rapport co-rédigé par l’ancien ministre de l’immigration Robert Jenrick, le Centre for Policy Studies (CPS) a exhorté le gouvernement à introduire des plafonds à l’immigration légale afin de mettre fin à une pression sur les infrastructures et les services publics britanniques qui n’est pas compensée par la croissance économique.
En particulier, les niveaux élevés d’immigration “exacerbent considérablement la crise du logement”, selon le rapport.
Le rapport, dont l’auteur est l’ancien ministre de la santé Neil O’Brien, suggère également que le ministère de l’intérieur soit scindé afin de créer un nouveau service chargé de contrôler l’immigration.
Ce rapport a été publié après la publication de données montrant que les consommateurs britanniques subissent la plus forte baisse de niveau de vie des pays du G7, l’économie ne parvenant pas à suivre le rythme.
L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a déclaré que le PIB par personne avait chuté pendant quatre trimestres consécutifs au Royaume-Uni depuis 2023 et qu’il se situait à 0 % ou moins depuis le printemps 2022.
[…]“Si une migration à grande échelle comme celle que nous avons connue est vraiment si bénéfique pour l’économie, nous devons nous demander pourquoi nous ne le constatons pas dans les données du PIB par habitant”, a averti le rapport du CPS.
Afin d’alléger la pression sur le logement, le service public de santé et sur l’école, le CPS a déclaré que la migration nette devrait être plafonnée à seulement “quelques dizaines de milliers” par an, par rapport à son pic de 745 000 en 2022.
[…]“Nous avons besoin d’institutions opérationnelles capables de traduire la volonté du Parlement et du public en actions. Le ministère de l’intérieur n’a pas été à la hauteur sur ce plan”, ont-ils déclaré.
L’analyse des données du ministère de l’intérieur a montré l’impact du passage de migrants issus de l’UE à ceux issus de pays hors-UE. Les migrants originaires du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord et de Turquie âgés de 25 à 64 ans étaient presque deux fois plus susceptibles d’être économiquement inactifs qu’une personne née au Royaume-Uni.
Les migrants espagnols gagnaient généralement 40 % de plus que les migrants pakistanais ou bangladais, tandis que les migrants originaires de pays tels que le Canada, Singapour et l’Australie payaient entre quatre et neuf fois plus d’impôts sur le revenu que les migrants somaliens ou pakistanais.
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