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Cinq plaintes, dont deux classées sans suite. « Mais on avait déjà déposé quatre ou cinq mains courantes avant ça », rembobine Laurent. Pneus crevés, courrier souillé, boîte aux lettres défoncée, ce Vitriot et son mari Lionel vivent un enfer au quotidien, harcelés depuis quatre ans par leur voisin du dessous dans leur logement social de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne). « C’est comme si on vivait en temps de guerre, décrit Laurent. On n’ose pas sortir, on longe les murs. »

Tout commence par un « conflit idiot » de voisinage en 2021, raconte le couple. Une odeur de cigarette sous leurs fenêtres et des nuisances sonores occasionnelles poussent le couple à se plaindre de leur voisin et son fils. « Une fois qu’ils ont compris qu’on était un couple homosexuel, c’est devenu invivable, soupire Laurent. On n’est pas démonstratifs, on ne va pas se tenir la main, on fait attention aux couleurs que l’on porte. Maintenant on ne s’affiche même plus ensemble. Mais dès qu’ils nous voient, le fils nous traite de tapettes, le père de pédales. Ce dernier a été convoqué par la police à deux reprises mais ça n’a pas arrêté. »

Leur voisin d’une quarantaine d’années n’est pas détenteur du bail de l’appartement dans lequel il vit, celui-ci étant établi au nom de son frère. « Quand on est en situation irrégulière dans un logement social, c’est important de se faire discret », grince Laurent. Le bailleur Valdevy est au courant de la situation, mais les procédures d’éviction prennent du temps. « Là, on est en procédure, mais je sais déjà que pendant les Jeux olympiques on n’aura aucune possibilité de récupérer le logement, explique Carine Delahaie, directrice de Valdevy. Je n’ai pas le pouvoir de mettre quelqu’un manu militari dehors. »

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Le Parisien

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