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« Ils veulent tuer du blanc » : à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), les habitants se barricadent face aux violences des indépendantistes (MàJ : “Le racisme anti-blanc c’est ce qui nous inquiète. Cette histoire va laisser des traces” : Patrick, membre d’une milice citoyenne)

Dans la capitale de l’archipel, en proie à des émeutes sans précédent, les quartiers résidentiels se sont totalement refermés sur eux-mêmes, quadrillés par des groupes d’habitants armés. Emmanuel Macron a décrété l’état d’urgence mercredi 15 mai. (…)

Le Monde

À Nouméa et sa périphérie frappées par des émeutes depuis lundi soir, heure locale, des voisins se regroupent pour défendre leur quartier, avec des barricades de fortune et des rondes la nuit. Des armes circulent. (…)

« on a monté un point de « vigilance » mercredi. Dans l’immeuble, il n’y a que des mamies », explique Jean-François, géomètre de 54 ans, qui habite dans le quartier plutôt aisé de l’Orphelinat. « Le Carrefour à côté de chez nous n’a pas encore été pillé. Alors on surveille. » Sont redoutées « des bandes de jeunes qui débarquent et mettent le feu. On observe. »

Le groupe de voisins, une bonne quinzaine aujourd’hui en cet endroit, s’est constitué via les réseaux sociaux et a défini un principe : trois habitants se relaient toutes les deux heures dans la rue, la nuit. L’information sur d’éventuels passages jugés louches circule sur les téléphones. Au petit matin, les épouses livrent le café. Un peu plus haut, Patrick, chef d’entreprise, s’est posé la question avec ses camarades de circonstances : « Comment riposte-t-on ? Que fait-on si des mecs arrivent avec des cocktails molotov et des armes ? Ici, on protège cinq maisons et deux immeubles, soit un peu moins de cent personnes. » Ce dirigeant de société n’a « qu’un couteau de randonnée et une barre à mine. On n’est pas armés ». D’autres habitants le sont. Mercredi soir, un homme marchait vers sa barricade avec un fusil de chasse. Dans le sud de Nouméa, un riverain tournait avec une cartouchière de poignet. « On s’organise pour protéger notre quartier », note sobrement un membre du groupe.

(…) « On est dans un monde que l’on ne pouvait pas imaginer », confie Patrick, tasse de café en main. « Ce qui nous inquiète, c’est le racisme anti-blanc. Je suis pour le dialogue avec les indépendantistes. Mais le problème c’est demain : comment va-t-on se parler ? Cette histoire va laisser des traces. »

Ouest France


En Nouvelle-Calédonie, l’état d’urgence a été déclaré mercredi, après les violentes émeutes qui ont éclaté sur l’île ces derniers jours. Certains indépendantistes s’en sont violemment pris à des habitations des populations blanches, mettant parfois entièrement le feu à leur domicile. En attendant l’arrivée des renforts pour ramener le calme sur l’île, les habitants ont dû se protéger eux-mêmes.

Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé le déploiement de l’armée en Nouvelle-Calédonie, où trois nuits d’émeutes ont fait quatre morts, dont un gendarme, dans l’archipel secoué par la fronde des indépendantistes contre une réforme électorale votée par le Parlement. Certains indépendantistes s’en sont violemment pris à des habitations des populations blanches. Des habitants terrorisés qui ont dû se défendre seuls une partie de la nuit.

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Europe1


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