On n’entre plus comme dans un moulin. Dorénavant, les personnes qui souhaitent se rendre à l’EPSM (Établissement public de santé mentale du Morbihan), à Saint-Avé doivent montrer patte blanche. Le 15 avril 2024, les trois entrées du site ont été sécurisées afin de mettre un terme au trafic de drogue. Certains dealers n’hésitant pas à interpeller les patients et soignants pour leur proposer leurs produits.
La décision a été prise après plusieurs alertes de professionnels et de familles de patients auprès de la direction. « Cela fait plusieurs années que l’on constate une recrudescence de drogues, note le directeur de l’établissement, Thomas Roux. Je ne sais pas si l’on peut parler de points de deal à proprement parler, mais plusieurs salariés ont été abordés dans le parc. »
(…) une barrière a été installée au niveau de l’entrée principale avec la présence d’un agent de sécurité sept jours sur sept. Charge à lui de contrôler les entrées. Les deux autres entrées ont été fermées. Seules les personnes dotées d’un badge ou du code peuvent passer.
Cette situation ne date pas d’hier. L’établissement est confronté depuis plusieurs années à cette problématique. « C’est de longue date, mais c’est propre à de nombreux hôpitaux psychiatriques, souvent situés dans des espaces calmes avec un parc. » Ce que confirme la compagnie de gendarmerie de Vannes qui garde un œil sur un dossier. « C’est connu et suivi. Des patrouilles régulières y sont organisées ainsi que des contrôles aux abords. » (…)
Après un mois d’expérimentation, les premières mesures semblent porter leurs fruits selon la direction. « Les professionnels ne voient plus le trafic et nos patients ne semblent pas importunés. Mais, nous préférons attendre cet été pour faire une première évaluation. La question sera de savoir si l’on continue comme ça ou si l’on renforce les contrôles. Notamment au niveau des sorties, libres pour le moment. » (…)
(Merci à Gaëlle.)
