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EXCLUSIF. Damien Ernest est l’un des quatre policiers assassinés par Mickaël Harpon en 2019. Sa famille pointe les fautes de l’institution, alors que de très nombres signes mettaient en évidence la radicalisation de cet agent administratif converti à l’islam.

Le jeudi 3 octobre 2019, le major Damien Ernest pensait déjeuner avec ses collègues. Il sort de trois jours de formation au management. Damien, 50 ans, est numéro deux de la section SS21, l’unité informatique de la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP). D’ici quelques mois, il est prévu qu’il remplace Pascal, le numéro 1, proche de la retraite.

À 14 heures, une réunion doit se tenir avec le préfet, Didier Lallement. Alors, Damien préfère manger sur le pouce dans l’open space du bureau 1 115. Sur les sept collègues qui se le partagent, ils ne sont que trois ce midi-là : Damien Ernest, Anthony Lancelot, et Mickaël Harpon, 45 ans, l’agent administratif en charge de la maintenance des ordinateurs.

(…) Le Parisien

EXCLUSIF. Isabelle Ernest, 54 ans, est la veuve de Damien Ernest, policier assassiné en 2019 à la préfecture de police par son collègue, le terroriste Mickaël Harpon. Celle qui poursuit en justice l’État pour fautes s’exprime pour la première fois. Elle raconte son amour indestructible pour Damien.

Damien Ernest, policier tué lors de l’attaque de la préfecture de police par Mickaël Harpon

Trois femmes, une mère et ses deux filles, soudées dans une même douleur. Trois femmes, et un tatouage identique : une suite de caractères formant des coordonnées GPS, soulignés par un cœur griffé d’une croix noire. Ces coordonnées, ce sont celles de la préfecture de police de Paris, bureau 1 115, 1er étage, escalier C. Le cœur, celui de leur mari et père, Damien Ernest, 50 ans. Ou peut-être un peu le leur, dont une partie a aussi été arrachée le jeudi 3 octobre 2019 à 12h55 par Mickaël Harpon.

Isabelle, la compagne de Damien depuis 32 ans, se trouve alors à Nanterre (Hauts-de-Seine). Cadre à la Sécurité sociale, elle pilote une équipe de 180 personnes. « J’étais un ressort, tout le monde avait du mal à me suivre », se souvient-elle, les yeux dans le vague. Le ressort s’est brisé ce jour-là.

(…) Le Parisien

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