Elles passent mais ne restent pas, elles traversent mais ne s’arrêtent pas. Dans les quartiers populaires, les femmes ne s’éternisent guère sur les dalles commerçantes. Une étude inédite commandée par la mairie de Mantes-la-Jolie (Yvelines) vient de le confirmer.
Menée par l’établissement public foncier d’Île-de-France (Epfif) sur la dalle du Val-Fourré, elle démontre, chiffres à l’appui, la surreprésentation des hommes dans cet espace public : l’esplanade est monopolisée à 66 % par la gent masculine et fréquentée seulement à 33 % par des femmes. C’est encore plus compliqué pour les « jeunes filles »… qui ne sont que 2 %.
Pis, « 94 % des personnes statiques sont des hommes ». Il existe « une présence très masculine sur les terrasses de café et aux entrées de la dalle. Ces groupes sont répartis dans l’espace public de manière visible et exclusive », peut-on lire.
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