25/05/2024
La milice terroriste palestinienne n’a jusqu’à présent opéré qu’au Moyen-Orient. Maintenant, il cible apparemment des cibles en Allemagne. Parmi eux se trouvaient l’ambassade d’Israël et une base militaire américaine, comme le montrent les recherches de WELT AM SONNTAG.
Unn 25 octobre 2023, Ibrahim El-R. sur sa page Facebook. Il montre un chevalier avec une épée. Au-dessus, il est écrit en anglais : « Quelqu’un doit commencer. Quelqu’un doit s’avancer et faire ce qui est juste parce que c’est juste.” Moins de deux mois plus tard, l’homme de 41 ans a été arrêté à Berlin. Des policiers perquisitionnent un appartement de l’homme d’origine libanaise dans le district de Kreuzberg. La police prend également d’assaut les adresses personnelles de deux connaissances proches de l’homme. Ensuite, les trois hommes sont présentés à un juge d’instruction – et placés en garde à vue.
Un peu plus tard, le procureur général fédéral a annoncé que les trois hommes et un Néerlandais arrêtés en même temps à Rotterdam étaient soupçonnés d’appartenir au Hamas. Le groupe terroriste palestinien leur avait demandé de « localiser un dépôt terrestre avec des armes en Europe ». Les armes devaient être apportées à Berlin – « pour d’éventuelles attaques contre des institutions juives ». L’affaire a fait la une des journaux internationaux.
Les observateurs, cependant, ont réagi avec surprise. Le Hamas, qui se concentrait sur la « libération » de la Palestine, était considéré comme une organisation opérant exclusivement au niveau régional. Il n’avait jamais mené d’attaques en Occident. Les déclarations initialement vagues sur les dépôts d’armes ont également soulevé des questions. Y avait-il des preuves ? Ou les autorités avaient-elles arrêté les hommes par mesure de précaution en vue de l’attaque du Hamas contre Israël ? Cinq mois plus tard, il semble être confirmé que les plans terroristes ont peut-être été plus concrets qu’il n’y paraissait au départ.
Selon les informations de WELT AM SONNTAG, IBRAHIM El-R. et ses prétendus compagnons d’armes ont peut-être déjà repéré des cibles d’attaque concrètes. Sur le téléphone portable d’Abdelhamid Al A., d’origine libanaise, les enquêteurs ont trouvé des cartes numériques. Il montre l’emplacement de l’ambassade d’Israël à Berlin et d’une base militaire américaine en Rhénanie-Palatinat. Les entrées Facebook d’Ibrahim El-R. apparaissent sous un jour nouveau au vu de ces trouvailles. « Commencer » et « faire ce qui est juste » : les enquêteurs pensent que le Palestinien et ses compagnons d’armes ont compris qu’il s’agissait d’assassiner des Juifs et des Américains.
Si les accusations sont vraies, l’Occident serait confronté à une nouvelle dimension de la terreur. Parce qu’avec les plans d’attaque présumés des personnes arrêtées, en plus d’Ibrahim El-R. et Abdelhamid Al A., l’Egyptien Mohamed B. et le Néerlandais Nazih R. en font également partie, le Hamas semble avoir dit adieu à son agenda régional. Il pourrait se transformer en une milice terroriste mondiale.
L’internationalisation est gérée dans le sud du Liban. Le commandant adjoint de l’aile militaire du Hamas, les « Brigades Qassam », était un homme nommé Khalil Hamed Al Kharraz, également connu sous le nom d’Abou Khaled. Selon un tableau du gouvernement israélien, il était en contact avec un responsable du Hamas, Samir Fendi. Tous deux auraient été responsables non seulement de la branche militaire du groupe au Liban – mais aussi des « opérations internationales ».
En Allemagne, les ambitions mondiales ont apparemment été à peine remarquées au début. Lorsque les services secrets israéliens ont informé les autorités allemandes des activités des hommes de main présumés d’Abu Khaled, qui ont depuis été arrêtés, cela a changé. Les enquêteurs ont écouté leurs communications et les ont observés – et leurs liens avec la direction du Hamas au Liban sont devenus plus clairs. Ibrahim El-R. et ses compagnons d’armes étaient apparemment destinés à être des forces exécutives. Selon le procureur général fédéral, ils avaient des « liens étroits » avec les dirigeants des Brigades Qassam sous Abu Khaled.
Selon un rapport de Der Spiegel, Abu Khaled s’est entretenu régulièrement avec des partisans du Hamas à Berlin. Ibrahim El-R., qui travaillait dans un snack-bar près du parc Görlitzer à Kreuzberg, aurait même accueilli le fonctionnaire du Hamas. Les autres accusés auraient également maintenu des liens étroits avec les dirigeants du Hamas. Nazih R., qui a été arrêté à Rotterdam, peut être vu sur une photo à côté de l’ancien vice-ministre du Tourisme du Hamas.
À la mi-octobre 2023, les enquêteurs ont alors remarqué qu’Abdelhamid Al A. et Mohamed B. se rendaient en Pologne. Selon les rapports, les autorités soupçonnaient les deux hommes de chercher un dépôt d’armes là-bas. À son retour en Allemagne, des agents de la police fédérale l’ont arrêtée sous un prétexte. Selon les médias, cependant, ils n’ont trouvé qu’une pelle et des vêtements boueux – mais pas d’armes. Ibrahim El-R. s’était même rendu en Pologne en 2021 – dans la ville de Jelenia Góra en Basse-Silésie, selon les informations de ce journal. Ceci est confirmé par une vidéo que le suspect a diffusée sur Internet. Il montre des images d’une forêt.
Une indication plus concrète des dépôts mystérieux a été trouvée sur le téléphone portable d’El-R. après son arrestation. Les photos montrent un pin avec un sac en plastique qui en dépasse. Les enquêteurs ont localisé l’emplacement de l’enregistrement dans le sud de la Bulgarie. Selon « Spiegel », ils ont découvert des pistolets et une arme à tir rapide rouillée ici. Un porte-parole du procureur général fédéral n’a pas voulu commenter ces informations. Les enquêtes étaient en cours.
Les liens des sympathisants du Hamas vivant en Allemagne avec le Moyen-Orient sont susceptibles d’occuper les autorités même après la conclusion de la procédure. Parce que les quatre personnes arrêtées n’étaient pas les seules à entretenir de tels contacts. Une évaluation des canaux de médias sociaux montre des liens en particulier avec la ville de Tyr, dans le sud du Liban, un bastion du Hamas palestinien et du Hezbollah libanais.
Il y a, par exemple, un proche parent de Mohamed B. Sur Facebook, il a exprimé sa solidarité avec le membre de la famille. Sous sa photo, il a écrit : « Que Dieu coupe vos chaînes. » Un imam de l’environnement du Hamas qui vit à Tyr entretient apparemment les meilleures relations avec Berlin. Sur Facebook, il est ami avec plusieurs hommes de la capitale allemande. Sur leurs photos de profil, certains portent des fusils, un autre pose avec une arme entièrement automatique. Un nom en particulier ressort dans la liste des amis de l’imam : Ibrahim El-R., l’accusé, qui peu avant son arrestation a sonné qu’il fallait maintenant faire « ce qui est juste ».
Les partisans allemands, cependant, ne peuvent plus espérer d’instructions de leurs idoles du Hamas. Les dirigeants ont été victimes de frappes aériennes qui, selon les observateurs, ont été menées par l’armée de l’air israélienne. En novembre de l’année dernière, Abu Khaled est également décédé. En janvier de cette année, le cadre du Hamas Samir Fendi a également été tué. Aux funérailles d’Abou Khaled, Abdelhamid Al A., qui a été arrêté peu après à Berlin, faisait partie des invités. Des images du cortège funèbre montrent également le proche parent du Berlinois Mohamed B., qui a ensuite regretté son arrestation sur Internet. Vêtu de l’uniforme du Hamas, il porte le cercueil du commandant tué.
Le groupe terroriste a probablement été affaibli par la frappe aérienne. Néanmoins, il est peu probable qu’il limite à nouveau son combat au Moyen-Orient à l’avenir. Peu avant les arrestations à Berlin, Abu Zuhri, porte-parole du Hamas, a exigé que les actes de violence soient dirigés contre tous ceux « qui soutiennent l’occupation ».
13/01/2024
Jusqu’ici, le Hamas n’avait jamais agi sur le territoire européen. Le projet d’attentat terroriste déjoué par la police et les services de renseignement en décembre au Danemark a des liens avec le mouvement islamiste palestinien, a indiqué vendredi la police danoise. Le procureur danois Anders Larsson a confirmé lors d’une audience devant la cour d’appel à Copenhague que l’affaire « a des liens avec le Hamas », a déclaré la police dans un courriel à l’AFP. Aucun autre détail n’a été communiqué, la procédure se déroulant à huis clos.
[…]15/12/2023
Alors que plusieurs individus soupçonnés d’avoir voulu commettre des attentats sur le sol européen ont été arrêtés ce jeudi au Danemark, aux Pays-Bas et en Allemagne, le bureau du Premier ministre israélien a affirmé que les suspects étaient liés au Hamas. Le parquet fédéral allemand se joint à cette thèse pour les arrestations dont elle a eu la charge, à la fois sur son sol et en Hollande voisine.
Des attaques prévues par le Hamas évitées sur le sol européen ? C’est l’hypothèse que semble avancer le bureau du Premier ministre israélien ce jeudi 16 décembre après les arrestations de plusieurs individus au Danemark, en Allemagne et aux Pays-Bas.
«Les services de sécurité et de police au Danemark ont arrêté sept terroristes agissant pour le compte de l’organisation terroriste Hamas, déjouant un attentat dont le but était de tuer des civils innocents sur le sol européen», a indiqué un communiqué officiel du bureau du Premier ministre israélien.
[…]Parmi les trois hommes arrêtés à Berlin, deux sont nés au Liban, Abdelhamid Al A. et Ibrahim El-R. ; le troisième, Mohamed B., est de nationalité égyptienne. Arrêté à Rotterdam dans le cadre d’un mandat d’arrêt européen, Nazih R., 57 ans, est quant à lui de nationalité néerlandaise. Selon le parquet allemand, tous quatre sont « membres du Hamas depuis plusieurs années » et étaient en contact avec Khalil Hamid Kharaz, l’un des dirigeants des Brigades Al-Qassam, le bras armé du mouvement islamiste palestinien, tué fin novembre dans le sud du Liban par un drone israélien.
D’après les enquêteurs, Abdelhamid Al A. a été chargé par le Hamas, au plus tard au printemps, de localiser un dépôt d’armes souterrain que l’organisation avait cachées en Europe. Les armes devaient ensuite être transférées à Berlin et mises à disposition pour d’éventuels attentats contre des institutions juives en Europe. En octobre, Abdelhamid Al A., Mohamed B. et Nazih R. se seraient retrouvés à plusieurs reprises dans la capitale allemande pour rassembler cet arsenal. Ils ont pu compter pour cela sur l’appui d’Ibrahim El-R.
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