Sept victimes et « un butin qui n’en est pas un », aux yeux de Me Arnaud Tournier, avocat de la défense. Après avoir fracturé huit voitures sur les bords de Loire, Chewki avait dans sa besace davantage de bricoles que de quoi faire fortune : des écouteurs filaires, un mascara doré, des pièces de monnaie, un caleçon, un badge de télépéage, une bouteille de gel hydroalcoolique… Le plus rentable aurait peut-être été le carnet de chèques dérobé.
Une première série de faits pour laquelle il est arrêté après l’appel d’un témoin, le 11 mai 2024. Placé en garde à vue, il ressort sous contrôle judiciaire. Chewki est retrouvé quelques jours plus tard, le 23 mai, après avoir volé trois bagues dans l’appartement tourangeau d’une jeune femme. (…)
L’homme venu d’Algérie en 2020 est sans domicile fixe, une situation que souligne son avocat. « Il est vu comme un nomade qui traîne sa vie sur un vélo. C’est une situation de souffrance qu’il faut entendre dans ce dossier », plaide Me Arnaud Tournier.
Jugé selon la procédure de comparution immédiate, Chewki est reconnu coupable, ce vendredi 24 mai 2024. Quatre mois de prison ferme, contre le double requis, qui plongent le quadragénaire dans une angoisse palpable. « Je vais me suicider », affirme-t-il, à travers la traduction d’une interprète.
Les magistrats expliquent alors, pour tenter d’apaiser : « Votre situation laisse craindre que vous recommenciez. » Avant de repartir sous escorte, il indique ne jamais avoir tenté de mettre fin à ses jours jusqu’ici, mais s’automédicamenter pour se « calmer ».
