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28/05/24

La prolifération de vendeurs à la sauvette dans ce secteur du 18e arrondissement a progressivement déteint sur les conditions d’hygiène des commerces et fait grandir l’insécurité.

(…) C’est le point de départ de l’engrenage, du point de vue des riverains. « Dans leur sillage, ils ont amené une clientèle de gens très pauvres venant de toute l’Île-de-France. Avec la foule, on ne pouvait plus passer dans la rue et ça a progressivement déteint sur les commerces. Autrefois, il régnait une atmosphère de province, mais, aujourd’hui, il n’y a plus que de la vente en gros, des trucs vraiment pas chers », rembobine l’une des deux femmes. Des prix cassés malheureusement accompagnés de règles d’hygiènes bafouées.

Les images postées ces dernières semaines sur les réseaux sociaux, par Yveline Piarroux et d’autres habitants, ont défrayé la chronique. On y aperçoit d’immenses carcasses de viande renversées sur le sol et des morceaux entassés contre les parois d’étals rafistolées avec du plastique, entre autres. 

« Les camions ne sont pas frigorifiques, on les voit sortir la viande à main nue, la poser sur leur épaule, avant de la balancer dans des Caddie, par terre, ou sur le flanc du camion (…), expose Yveline Piarroux. En principe, la viande doit être déposée sur une grille spéciale, sans toucher aucune autre surface. Là, les morceaux sont empilés, sans cellophane, puis le sang est versé dans le caniveau. Des odeurs putrides s’échappent des camions, on ne peut plus ouvrir la fenêtre, des morceaux de viande s’étaient même imprégnés dans les escaliers d’un immeuble (…) C’est la même chose avec le poisson. » Sur une vingtaine de boucheries dans un périmètre de 100 m environ, une seule serait « clean », selon elle.

Le brasero collé à la pharmacie 

Au sein de la pharmacie située près du métro, on craint le pire. « Tous les jours, dès qu’on ferme, un petit groupe se forme et installe trois, quatre barbecues, pour faire des grillades. On a peur qu’il y ait un incendie », nous y confie-t-on. « C’est la nouveauté de ces dernières semaines », souffle Yveline Piarroux. 

Le visage marqué, une pharmacienne renchérit : « Cela fait venir les souris. L’autre jour, il y a eu une flamme, les gens se sont écartés, puis ils ont repris, comme si de rien n’était. On a le sentiment que, tant qu’il n’y aura pas d’accident, personne ne bougera. » Avant d’être grillée au brasero, la viande serait d’ailleurs achetée dans les boucheries environnantes. 

En toile de fond, le ballet des bennes est assourdissant. « On vit dans une mer de plastique et de déchets ! Le soir, on ferme nos fenêtres pour l’odeur des grillades et, le jour, on la ferme pour le bruit », déplore Yveline Piarroux.

(…) Actu.fr


04/05/24

Des vidéos de carcasses de viande au sol et entassées sur des étals en plein soleil circulent sur les réseaux sociaux. Prises dans le quartier du XVIIIe, ces images témoignent des conditions d’hygiène déplorables appliquées dans cette « zone de non droit » selon les habitants.

C’est une danse macabre qui se joue quotidiennement sous le regard désabusé des riverains du quartier Château-Rouge. Toute la journée, des rangées entières de carcasses de viandes entreposées dans des camions sont décrochées de leurs esses à mains nues par les employés des boucheries locales. Jetés nonchalamment sur leur dos, les cadavres sont ensuite déposés parfois à même le trottoir ou sur des palettes en bois pour être découpées à la feuille de boucher.

Le Parisien

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