Un homme de 25 ans a été condamné à dix-huit mois de prison ferme à l’issue d’une nuit de violences à Saint-Jean-de-Braye. Ses trois victimes, des voisines, se disent harcelées et menacées de mort depuis un an.
L’un se dit victime d’homophobie et reconnaît avoir pu proférer des insultes par le passé. Les autres se disent harcelées depuis un an et régulièrement menacées de mort. Un conflit de voisinage a terminé devant le tribunal correctionnel d’Orléans, lundi 27 mai. Nesserine Yahiaoui, 25 ans – en transition de genre pour devenir un homme –, a été interpellé dans la nuit du 26 au 27 mai, à Saint-Jean-de-Braye, au pied de son immeuble. Quelques minutes plus tôt, vers minuit, une vive altercation a éclaté entre le prévenu et trois femmes, une mère et ses deux filles adultes qui habitent un appartement au rez-de-chaussée. Cette nuit-là, les trois victimes n’ont pas vu le prévenu dégrader leur voiture ou leurs volets, mais elles en sont convaincues : c’est bien lui qui a commis ces dégradations. Puis les violences ont éclaté dans le hall de l’immeuble. Les parties civiles disent avoir reçu des coups. Le médecin qui a examiné les trois femmes a fixé à 3 jours l’ITT pour deux d’entre elles ; à 10 jours pour la troisième, qui souffre notamment d’une coupure au doigt. En pleurs à la barre, cette dernière, en situation de handicap, dit être harcelée depuis un an par le prévenu. “J’ai déjà déposé 27 plaintes. Je suis sans arrêt menacée de mort, on a eu des croix gammées sur la voiture, des trucs sur les pneus… Cette nuit-là, il est venu pour me tuer, heureusement que ma soeur s’est interposée. Je tiens à dire que nous ne sommes pas homophobes.”
[…]Relaxé pour les faits de menaces de mort mais reconnu coupable pour les violences et les dégradations, Nesserine Yahiaoui a été condamné à trente-six mois de prison dont dix-huit avec sursis probatoire durant deux ans et maintien en détention. Il aura obligation de se soigner, de travailler, d’indemniser les victimes à hauteur de 2.600 euros et de pas entrer en contact avec elles ni paraître à leur domicile. À l’annonce du délibéré, le prévenu s’est emporté, affirmant vouloir faire appel et qu’il préférait faire “dix ans de prison plutôt que de verser un centime à ces dames !” Conformément à la charte du groupe Centre France, nous publions l’identité d’une personne condamnée à partir d’un an ferme avec maintien en détention.