Pour la diplomatie, cela s’appelle un embarras protocolaire. Pour l’autorité judiciaire française, c’est un camouflet. Et pour la victime, un viol présumé. Un crime d’autant plus traumatisant qu’il risque de rester impuni. Visé par une enquête du parquet de Parispour « viols sur mineure de plus de 15 ans par ascendant », un colonel camerounais, affecté à l’ambassade de son pays, est pour l’heure intouchable.
Les policiers n’ont pas même pas pu l’interpeller. Dès le premier contact avec les forces de l’ordre, le suspect a brandi son immunité diplomatique. Un totem qui a complètement bloqué l’enquête. L’affaire ferait désormais l’objet d’une « discussion » entre les deux pays.
Le soir du samedi 25 mai, une femme appelle le Samu. Sa belle-fille âgée de 16 ans souffre de douleurs au niveau du vagin. Elle est là avec elle. C’est apparemment son père qui l’a violée. Les secouristes foncent sur place en prévenant la police. Mais à leur arrivée, la victime n’est plus là. Elle s’est rendue chez une proche. Le médecin appelle l’adolescente et la convainc de revenir. Elle accepte, mais pas question qu’elle ne parle à la police. […]
Pour l’affaire impliquant le colonel camerounais, impossible de savoir si l’enquête a une chance d’aboutir. La jeune fille, qui était très réticente à l’idée de témoigner, craignant notamment de se retrouver en foyer, a bien été placée. Elle a aussitôt fugué.
Merci à Seb