Un jeune homme de 21 ans a été interpellé vendredi après deux vols avec violences commis sur des personnes âgées qui l’avaient pourtant pris en pitié. (…)
Le 27 septembre 2023, vers 8 heures du matin, le directeur du Géant Casino de Lons tombe sur un individu étrange qui s’est installé dans son bureau. Il note que l’homme tient des propos incohérents, et même qu’il « bave ». Il devra le mettre dehors à deux reprises, la deuxième fois avec l’aide d’employés de la grande surface.
La suite est plus inquiétante encore. Mis dehors, l’énergumène court à son vélo et se saisit d’une machette qu’il brandit en vociférant en arabe, avant qu’une salariée ne parvienne à lui dire, dans la même langue, de quitter les lieux. Et quelques instants plus tard, c’est aux abords de l’école Pierre-et-Marie-Curie qu’il est surpris en train de tenter de voler une trottinette.
Finalement interpellé par la police, Anass Amraoui, Marocain de 21 ans, parvient à expliquer qu’il est « en pleine dépression » parce qu’il doit être expulsé. À l’audience de ce lundi 3 juin, il explique qu’il avait avalé « deux plaquettes de médicaments » , des anxiolytiques.
Sa garde à vue avait été interrompue et il avait même été interné d’office en soins psychiatriques. Sauf que fin novembre, alors qu’il est question de reprendre la garde à vue, Anass s’échappe du centre hospitalier des Pyrénées. Il a disparu dans la nature. Jusqu’à ce qu’on le retrouve la semaine dernière à voler des colliers de personnes âgées dans les rues de Pau.
Tout ça se passe dans le quartier de la rue Michel-Hounau, où vit sa compagne. Deux victimes, deux hommes, vont décrire la même scène. Un jeune homme accompagné d’un « petit chien » malinois, « l’air très triste » qui va les apitoyer en évoquant le décès récent d’une grand-mère ou d’un grand-père. Il fait un câlin. Puis arrache les chaînes en or des victimes. (…)
La substitut du procureur Marion Méfiant pointe la violence qui a accompagné les deux vols à l’arraché. «Il ne s’en est pas pris à deux personnes de 25 ans en pleine forme ! » (…)
« C’est un ni-ni, ni régularisé, ni expulsé. » Le tribunal suit les réquisitions du parquet : 2 ans de prison ferme assortis de 10 ans d’interdiction du territoire français.