Le dossier compte pas moins de 27 victimes, mais toutes ne se sont pas constituées parties civiles. La série a démarré la nuit du 18 au 19 mars 2022, dans un immeuble rue Darrichon et, passage des Alliés où deux voitures seront brûlées. Ensuite, dans la nuit du 3 au 4 mai, c’est l’immeuble de la rue Henri-Faisans qui est ravagé par les flammes. Puis, le 12 mai, ce sont sept véhicules qui sont incendiés dans le quartier Saragosse. La même nuit, il cambriole et met le feu au presbytère de l’église Saint-Pierre, avenue Schuman. (…)
(…) Seize appartements, huit voitures, un restaurant ont été détruits. Les nombreuses victimes sont venues témoigner mardi de l’impact des sinistres sur leur quotidien.
(…) Au cours de son procès, le réfugié soudanais n’a pas su apporter d’explications à cette série de feux criminels, commis sous l’emprise de l’alcool, qui ont causé d’importants dégâts matériels et humains, entre le 18 mars et le 12 mai, à Pau.
Pour Laurence, grièvement blessée dans l’incendie de la rue Faisans, c’est même « un miracle » de pouvoir assister à ce procès, rappelle Me Merrien à propos de cette « battante » qui a vécu « la peur de mourir coincée dans son appartement ».
« Comment peut-on avoir vu ça et recommencer encore ? » La question a été posée ce mercredi matin par Me Marie Merrien, l’avocate de l’étudiante qui a sauté de son appartement de la rue Henri-Faisans, la nuit du 3 au 4 mai 2022, pour échapper aux flammes. (…)
L’accusé a écopé d’une peine de 10 années de réclusion criminelle. (…)
Pour Laurence, “c’est une peine juste” même si elle aurait préféré les 12 années demandées par le vice-procureur Sébastien Baraldi qui a soutenu l’accusation pendant ce procès. Laurence en revanche ne souhaitait pas que le condamné soit interdit définitivement du sol francais. La cour n’a pas suivi les réquisitions du parquet sur ce point. Son retour au Soudan “aurait abouti à sa mort” selon Laurence.
(Merci à Sébastien.)