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L’exécutif portugais, dirigé par Luís Montenegro, patron du Parti social-démocrate (PSD), vient de dévoiler un plan en 41 mesures pour encadrer et restreindre le nombre d’étrangers, qui a doublé en cinq ans (10 % de la population). Une annonce à quelques jours de la tenue des élections européennes.

Un plan purement électoraliste, à quelques jours des européennes, ou au contraire salutaire, loin de tout populisme ? Les éditorialistes portugais sont divisés, alors que le nouveau gouvernement de droite modérée a présenté, lundi 3 juin, un ensemble de nouvelles mesures visant à durcir les règles d’immigration, devenue un thème de campagne ces dernières semaines.

Dans son éditorial ce matin, Público salue le “discours raisonnable et humaniste” du Premier ministre, Luís Montenegro, lors de la présentation de ces 41 nouvelles mesures. L’une d’elles met fin au régime qui permettait aux étrangers d’entrer dans le pays et de demander ensuite un permis de séjour. Désormais, une seule manifestation d’intérêt ne suffit plus, ils doivent disposer d’un contrat de travail et le présenter au consulat du pays qu’ils souhaitent quitter avant d’entrer au Portugal.

Le directeur du journal, David Pontes, relève toutefois que ces nouvelles restrictions aux frontières pourront entrer en collision avec la réalité économique du pays : “Un pays avec un taux de natalité comme le nôtre continuera à avoir désespérément besoin d’une main-d’œuvre qui, dans de nombreux cas, n’a pas besoin d’être hautement qualifiée.” […]

Courrier International

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