Quinze syndicats du spectacle vivant se sont mobilisés jeudi après-midi pour «la lutte contre l’extrême droite en renforçant les services publics». Les syndicats ont écrit une déclaration commune réclamant une lutte contre les partis politiques enclin «à diminuer les moyens des services publics». Une manifestation s’est tenue ce jeudi dans le XIXe arrondissement de Paris avant une nouvelle mobilisation samedi.
14h30 à Belleville, le rendez-vous était donné jeudi après-midi. Ils étaient plusieurs centaines de manifestants pour défendre l’avenir de la culture «déjà victime de coupes budgétaires» devant l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville où un forum du ministère de la Culture se tient. «C’est inédit cette cohésion avec tous les syndicats, patrons, employés et toutes les branches de la culture qui se mobilisent», déclare Mélanie Perrier, membre de Syndeac (syndicat national des entreprises artistiques et culturelles) et directrice de la compagnie 2 Minimum. Quinze syndicats du spectacle vivant dont le Syndeac (entreprises artistiques et culturelles), Les Forces musicales (Opéras, Orchestres), le Profedim (producteurs, festivals) ainsi que les fédérations du monde du spectacle et de la musique de la CGT et de la CFDT et par Sud ont signé unelettre intitulée «Lutter contre l’extrême droite en renforçant les services publics».
Ces syndiqués se disent «abasourdis par le score de l’extrême droite dans le pays, et extrêmement inquiets de ce qui pourra sortir des élections législatives» qui se tiendront les 30 juin et 7 juillet à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale décidée par Emmanuel Macron dimanche. «On craint une privatisation du secteur de la culture qui mènerait à une mise en concurrence entre les artistes», affirme Mélanie Perrier. C’est dans cette démarche que les mobilisés se sont retrouvés à Belleville. «Il y a une symbolique. À l’intérieur de cette école, le salon accueille des start-up qui permettent d’investir dans la culture. C’est rendre privé et non plus public notre secteur», avance la directrice de la compagnie 2 Minimum.
Même si ce jeudi ils sont restés à Belleville, ils appellent samedi «à se mobiliser en faveur des candidats qui s’opposeront» à l’extrême droite lors des élections législatives. […]