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Réunis ce mardi 18 juin après-midi à Montreuil lors d’un Comité confédéral national (le Parlement du syndicat, en quelque sorte), les responsables de fédérations et des unions départementales de la CGT ont , selon RMC, voté en faveur d’un soutien explicite au Nouveau Front populaire.

C’est un tournant “historique”, assure-t-on en interne, car si la CGT a toujours appelé à voter contre l’extrême-droite, elle n’appelle habituellement pas à voter pour un parti ou un mouvement en particulier. La Confédération est en effet signataire de la Charte d’Amiens, qui acte l’indépendance des syndicats à l’égard des partis politiques.

Elle avait ainsi appelé à rejeter Marine Le Pen lors du second tour de l’élection présidentielle de 2022, sans pour autant appeler explicitement à voter en faveur d’Emmanuel Macron.

On s’autorise à appeler à voter pour le Nouveau Front populaire, car ce n’est pas un parti, mais une large alliance de gauche”, justifie un membre du Comité consultatif national.

Un communiqué publié au surlendemain des Européennes avait déjà renvoyé le mouvement présidentiel et le parti d’extrême-droite dos-à-dos, en alertant à la fois contre une victoire de l’extrême-droite, “une catastrophe contre la démocratie et les libertés publiques”, et contre “la poursuite de la politique libérale” incarnée par les candidats macronistes.

Sophie Binet avait alors appelé à la création d’un “front populaire”. Ce lundi 17 juin, à Montreuil, la secrétaire générale était d’ailleurs à la tribune du premier meeting national de l’alliance de gauche pour marquer son soutien. Mais le deuxième syndicat de France en nombre de voix a donc décidé d’aller plus loin.

La CGT se démarque nettement des autres confédérations syndicales, puisque la CFDT, l’UNSA et Solidaires se cantonnent pour le moment à appeler à faire barrage à l’extrême droite. Le syndicat des enseignants, la FSU, doit prendre une décision formelle ce mardi 19 juin.

RMC

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