Comme chaque année, la fête musulmane de l’Aïd a donné lieu à des incidents liés à la maltraitance animale ou au trafic de bétail. Plusieurs sources policières indiquent à Valeurs actuelles qu’une note avait d’ailleurs été transmise en amont dans certains services pour anticiper ces incidents et connaitre les codes de procédures à associer. « Cela se fait depuis des années » indique un policier. (…)
Ce fut le cas par exemple à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), à hauteur du parc départemental des Lilas. Un riverain a appelé la police vers 14h30 pour signaler deux moutons morts sur une route en bas de chez lui. « Ils étaient tout gonflés, donc ils devaient être morts depuis un petit moment » indique ce dernier. « À mon avis, il doit s’agir d’un vol, ou en tout cas d’un trafic. Ils ont dû transporter trop de moutons, deux sont morts durant le trajet et ils ont voulu s’en débarrasser ». Aucun signe d’identification, pourtant obligatoires, n’ont été trouvés sur les deux bêtes, ce qui ne permet pas de savoir leur provenance. (…)
À Colombes (Haute-Seine), la police a été appelée pour deux moutons attachés par les pattes dans la courette d’un pavillon. Le requérant, que Valeurs actuelles a pu contacter et qui souhaite rester scrupuleusement anonyme, de peur de représailles, indique avoir entendu les bêtes au petit matin (…)
Selon les informations obtenues de sources policières, un homme de confession musulmane avait acheté ces deux moutons de façon opaques et les avaient placées chez son père pour les égorger lors de l’Aïd. Les deux bêtes sont restées toute la nuit, sous la pluie notamment, attachée par leur pâte comme le montre une photo que nous avons pu nous procurer. Ces nœuds, excessivement serrés d’après la police, ne permettaient pas une circulation normale du sang, si bien que les moutons étaient infirmes au moment de leur découverte. (…)
Les habitants du pavillon n’étaient pas en mesure de présenter de document sur la provenance des deux moutons. L’homme ayant fait l’acquisition des moutons n’étaient pas présents sur les lieux. « Il était parti à la mosquée » nous dit le même voisin, qui raconte que la famille est arrivée il y a une vingtaine d’année. « L’homme est arrivé avec trois femmes, et une floppée d’enfants qui jouaient souvent dans la rue, livrés à eux-mêmes. Pour eux, les moutons, c’est normal » précise ce voisin. (…)
Le département de la Seine-Saint-Denis a lui aussi été touché par le phénomène. À Aubervilliers, notamment, une fourgonnette transportant quinze carcasses de moutons a été interceptée, rapporte une source policière, photo à l’appui. Les moutons, qui n’avaient pas été tués dans un abattoir, étaient transportés au mépris des règles élémentaires d’hygiènes. La camionnette a été transportée à la fourrière. Selon nos informations, le conducteur a été placé en garde à vue pour travail dissimulé et non-respect des protocoles sanitaires et vétérinaires. « La viande était destinée à un foyer de maliens » précise une source policière. (…)
À Drancy, le spectacle n’était pas plus appétissant. La police municipale est tombée sur un cadavre de mouton découpé en plein air. (…)
À Pierrefitte sur Seine, un riverain a également dénoncé un abattoir sauvage, où les moutons étaient égorgés sur une table avant d’être stocké dans des sacs en plastique. (…)
D’autres faits ont également eu lieu sur le reste du territoire, dont nous n’avons pas toujours pu avoir le détail. « Lors de la fête de l’Aïd, certains croyants découpent à droite à gauche, sans aucune règle d’hygiène, précise une source policière disposant de plusieurs dizaines d’années d’ancienneté. C’est une habitude en Seine-Saint-Denis, ça fait des années qu’on voit ça ». La maire de Roman sur Isère, Marie Hélène Thoraval, a quant à elle publié la photo d’un cadavre de mouton retrouvé à côté de bennes ordures. « Écœurant et inacceptable » a-t-elle écrit, « les traditions religieuses ne dispensent pas du civisme et du respect des règles qui devraient théoriquement s’imposer à tous ».