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Paris : Abdoul, Ali et Kelyan, des lycéens, cambriolaient après les cours, plus de 100.000€ de butin. Deux étaient déjà connus de la justice… découvrez les peines. Un quatrième, multirécidiviste de 16 ans, écope de mesures éducatives.

(…) Face à la trentaine de lycéens stagiaires venus assister à l’audience, ce jeudi 20 juin, devant la 23e chambre du tribunal correctionnel de Paris, [Abdoul] laisse parfois échapper un petit sourire, ravi, semble-t-il, de l’attention que lui porte la salle.

Ce n’est qu’au moment du réquisitoire que la mine du lycéen parisien se fait grave. Les « différents sourires » et « l’espèce de nonchalance » du prévenu n’ont pas échappé à la procureure, qui requiert trois ans ferme, avec mandat de dépôt, pour 14 cambriolages et tentatives de cambriolages entre janvier et mai à Paris et en petite couronne, dont quatre en l’espace d’une seule semaine, pour un préjudice total estimé à plus de 100 000 euros.

Le tout, en état de récidive légale. Il portait même un bracelet électronique, dans le cadre d’un contrôle judiciaire, au moment d’une partie des faits.

Abdoul a finalement été relaxé pour six faits, faute de preuves, et condamné pour le reste à 18 mois d’emprisonnement, dont 15 assortis d’un sursis probatoire de deux ans, avec maintien en détention.

Ses deux co-prévenus, Kelyan et Ali, eux aussi lycéens parisiens, ont respectivement écopé de 12 mois avec un sursis probatoire de deux ans et huit mois de sursis simple.

Le premier, au casier jusque-là parfaitement vierge, a été relaxé pour trois des sept faits qui lui étaient imputés. Le second, déjà condamné pour un vol aggravé, a endossé le seul fait reproché. Leur quatrième complice présumé, mineur au moment des faits, échappe à des poursuites devant le tribunal correctionnel. Collégien d’à peine 16 ans et déjà multirécidiviste du vol avec effraction, il était placé en unité éducative d’hébergement collectif (UEHC), et n’a pas hésité à passer à l’acte à 500 m de son centre. Il a depuis les faits était admis en centre éducatif fermé (CEF).

L’enquête de la Brigade de répression du banditisme (BRB) de Paris a montré que les trois lycéens, installés dans les XIIe, XIIIe et XXe arrondissements de Paris, avaient pris l’habitude de passer à l’acte juste après les cours, en fin de journée. En la présence, parfois, des occupants des appartements visités. « Le fils de ma cliente était chez lui au moment du cambriolage. Certes, il était dans sa chambre, il avait un casque sur les oreilles, il ne les a pas croisés. Mais il ne se sent plus en sécurité chez lui », a expliqué Me Lola Elbaz, avocate de parties civiles. (…)

D’autres recherches inquiétantes ont aussi été relevées sur le téléphone de Kelyan, 18 ans aussi, sur des armes de poing de calibre 9 mm ou sur le prix d’achat d’une kalachnikov. « À son âge c’est particulièrement inquiétant », pointe la procureure (…)

Le Parisien

(Merci à Josquin.)

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