En transposant au champ politique un schéma selon lequel des centristes raisonnables seraient cernés par deux «extrêmes» chauffés à blanc, le chef de l’État tente de disqualifier ses adversaires d’une manière discutable.
La référence s’est glissée jusque dans une allocution qui restera dans l’histoire politique française. Lors de sa prise de parole télévisée, dans laquelle il a annoncé la dissolution surprise de l’Assemblée nationale au soir des européennes, Emmanuel Macron a pointé « une fièvre qui s’est emparée ces dernières années du débat public et parlementaire dans notre pays ». Les initiés auront saisi le clin d’œil à la série télévisée La Fièvre , sortie en mars sur Canal+.