Ancien ministre de l’Economie sous Lionel Jospin, ex-directeur général du FMI, emporté par l’affaire du Sofitel, à New York, où il a été poursuivi pour agression sexuelle, Dominique Strauss-Kahn a la parole rare. Reconvertie dans le conseil aux Etats, cette ancienne figure de la gauche lance un cri d’alarme sur la possible arrivée du Rassemblement national au pouvoir. Même s’il critique le programme économique du Nouveau Front populaire et les outrances de La France insoumise, son choix est fait : en cas d’affrontement RN/LFI, il faut voter pour le parti de Jean-Luc Mélenchon, afin d’éviter l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite « xénophobe », et qui, d’après lui, ne quitte jamais le pouvoir pacifiquement lorsqu’elle l’a conquis.
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Au premier tour, chacun trouvera parmi les candidats celui qui lui convient le mieux. Au second tour, en cas de duel entre un RN et un PS, un écologiste, un PC, un Renaissance ou un LR, les démocrates sauront sans hésiter comment voter : éliminer le candidat d’extrême droite. Mais en cas de duel entre un candidat RN et un candidat LFI, certains seront rebutés par les outrances insupportables, les positions indéfendables ou les déclarations méprisables de Jean-Luc Mélenchon. Mais il ne faudra pas hésiter non plus. Il faut savoir choisir son meilleur ennemi pour éviter le pire.