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Travailleurs sociaux et associations alertent sur le manque de places d’hébergement d’urgence dans le département. Pour certaines associations, la tenue des Jeux olympiques cet été ne serait pas étrangère à la situation.

« Je suis en contact régulier avec la préfecture, assure François Durovray, conscient de la situation. Nous avons 3 000 personnes qui sont envoyées de Paris en Essonne. La gestion de l’hébergement d’urgence est très préoccupante. L’État manque de patrimoine et n’investit pas assez dans des solutions pérennes, il loue des chambres à la nuit. De notre côté, nous investissons dans des solutions immobilières pérennes pour mettre à l’abri les enfants dont nous avons la charge dans le cadre de l’aide sociale à l’enfance. » […]

« En Essonne, le nombre d’hébergements a augmenté en passant d’une moyenne de 1 704 personnes prises en charge avec l’attribution d’un hébergement d’urgence par nuit en 2018 à 2 780 en 2023, rétorque-t-on en préfecture. En 2024, le budget permet d’assurer une moyenne de 3 014 hébergements d’urgence par nuit. Chaque jour, il est vrai que des appels aux 115 ne se traduisent effectivement pas par une attribution d’un hébergement d’urgence. Par exemple, pour la nuit du 11 au 12 juin, 3 114 personnes ont été mises à l’abri dans un hébergement d’urgence et des demandes se rapportant à 250 personnes n’ont pas donné lieu à une mise à l’abri », détaille la préfecture.

« Nous avons une montée des personnes sans papier ou avec récépissé sur notre territoire, constate une travailleuse sociale. Il y a beaucoup de femmes avec enfants et l’État n’a toujours pas compris qu’elles ne repartiront pas. Cette absence de logement a des conséquences sur la scolarisation des enfants, leur éducation. S’ils avaient un toit, ils grandiraient mieux. »

Le Parisien

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