Meubles de bric et de broc, palettes, matelas, bâches, tapis, étendages à linge… Les 240 habitants d’un immeuble situé rue Duguesclin, recensé « patrimoine architectural du XXe siècle », ont vu s’installer il y a un an un campement sauvage d’une trentaine de tentes générant des nuisances en tout genre. Pour obtenir leur évacuation, ils ont engagé des démarches auprès des collectivités, de la justice et des forces de l’ordre. Pour l’instant, sans résultat.
« Adieu l’idéalisme de 1960, bienvenue dans la triste réalité de 2024. » Sophie s’est installée en 2017 dans cet immeuble de la rue Duguesclin, recensé « patrimoine architectural du XXe siècle. Une imposante barre de style « brutaliste » à deux pas des Halles Paul Bocuse, sous laquelle l’architecte Zumbrunnen a imaginé en 1963 un espace très ouvert.
Se barricader
En attendant, les habitants n’ont que leurs yeux pour pleurer : « Des appartements se vendent en dessous de la cote, louer devient difficile, les habitants font des détours », déplore un propriétaire. Et tous d’envisager, après l’expulsion, de « barricader les allées, d’abord avec des barrières de chantier sur un linéaire de 300 m autour de la propriété, puis financer de coûteuses clôtures définitives ».
