La scène a été aussi subite que brutale. Peu avant 19 heures, alors que la rumeur de la mi-temps du match France-Belgique souffle joyeusement entre les terrasses bondées et ensoleillées de la place du Théâtre de Cherbourg, Nicolas Conquer, investi par Éric Ciotti pour conduire la liste LR-RN dans la 4e circonscription salue et remercie les quelques militants qui l’ont accompagné pour un tractage « Les tracts étaient remballés et on se disait au revoir entre nous quand, soudainement, un groupe d’une dizaine de jeunes, genre 25-30 ans, a bondi dans notre direction en nous jetant des pierres et différents objets trouvés sur la chaussée aux cris de « sales racistes… enc..lés. » Dans la bousculade, un mineur a même été touché… », raconte au Figaro Nicolas Conquer, qui a notamment reçu des projectiles sur l’épaule.
Arrivée rapidement sur les lieux, la police a interpellé quatre de ces auteurs de cette attaque. Une plainte pour « violence en réunion » a ensuite été déposée. Alors que le centre-ville est en cours de réfection, avec des pavés déposés en tas dans les rues piétonnes, un témoin de la scène estime que « c’est un miracle qu’il n’y ait pas eu de blessés graves ». Les faits ont été pris très au sérieux par le préfet de la Manche, Xavier Brunetière, qui a appelé à deux reprises Nicolas Conquer dans la soirée de lundi à mardi.
« Cette violence subite en dit long sur le climat actuel. C’est la démonstration que la violence des mots de certains leaders de la gauche radicale se traduit désormais en violences physiques sur les candidats et militants du camp d’en face ! C’est comme une normalisation de la violence politique par l’extrême gauche, qui cherche ainsi à déshumaniser ses adversaires et refuse les vrais débats d’idées », poursuit Nicolas Conquer, qui a obtenu 30% des suffrages exprimés dimanche dernier.