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(…) Le 10 juin dernier, la Division de la criminalité organisée et spécialisée (Dcos) de Besançon a ouvert une enquête après avoir remarqué une activité suspecte sur les réseaux sociaux d’un mineur de 12 ans originaire de Sochaux. D’après nos informations, c’est la Direction générale de la sécurité intérieure (DDSI) qui a repéré les agissements numériques de l’intéressé.  Apologie du terrorisme islamiste, publications de vidéos d’exécutions liées à Daesh, propagande djihadiste… « Il était actif sur six réseaux sociaux différents », confesse une source policière au JDD.

Sur instruction du parquet, le jeune homme est interpellé, avec sa mère et son son beau-père, le 12 juin 2024. Les deux majeurs sont alors placés en garde à vue tandis que le mineur est placé en retenue administrative, en raison de son âge. Face aux policiers, le jeune islamiste réitère l’entièreté de ses propos et « assume son antisémitisme et son homophobie », explique une source proche du dossier.

La perquisition du domicile parental permet la saisie de ses supports informatiques et téléphoniques ; mais aussi de nombreux « objets décoratifs et ouvrages islamiques ». Si le beau-père reste muet face aux enquêteurs, la maman, elle, affirme que son fils aurait changé de comportement au retour d’un séjour en Algérie auprès de son père, durant l’été 2023.

L’enfant a été placé en urgences pédopsychiatriques. Son père, de retour d’Algérie, a été auditionné le 18 juin dernier. Il accuse son ex-épouse d’avoir poussé à la radicalisation de l’enfant afin de récupérer la garde parentale de ce dernier.

Les enquêteurs trouvent dans le téléphone de l’enfant des éléments très clairs sur ses intentions djihadistes. : « Des tutoriels de fabrication d’engins explosifs avec des produits courants assortis de conseils sur la manière de se procurer et d’utiliser des détonateurs ; des tutoriels pour tuer efficacement des Français à l’aide d’un couteau : des vidéos d’exécutions d’hommes à l’arme blanche et à l’arme de guerre ; des tutoriels de fabrication d’armes à feu létales avec des matériaux facilement accessibles ; des conversations ne laissant aucun doute sur les projets du jeune de fabriquer un engin explosif ont été identifiées », a appris le JDD de sources concordantes.

Après ces découvertes, le Parquet national antiterroriste (Pnat) s’est saisi de l’affaire et l’enquête se poursuit.

Le JDD

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