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« J’ai commis des erreurs et j’avais de mauvaises fréquentations. » Kacim « le gros », 41 ans, a été incarcéré, mardi par la chambre de l’instruction de Paris, en compagnie de trois compatriotes membres du « réseau ivoirien des commissaires du vol ». Le quadragénaire avait été mis en examen le 13 juin dernier à Paris, en compagnie de seize autres suspects pour « vol et escroquerie en bande organisée et association de malfaiteurs ». Petit mais massif, ce gaillard travaille comme éboueur pour le groupe Suez. Il a posé ses valises en France en 2016. Marié et père de deux enfants, il a en poche un diplôme de sécurité incendie et son casier judiciaire compte trois condamnations, dont deux pour des vols dans les transports en commun.

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Les policiers s’aperçoivent que l’un des responsables dirigerait une équipe de soixante-cinq personnes qui volent les touristes dans les couloirs du métro et des gares parisiennes. Ils écument les gares du Nord et de l’Est, la station du RER C à Saint-Michel et les lignes 4 et 5 du métro. Leur technique consiste à passer à l’action en groupe. Ils savent parfaitement où se trouvent les caméras dans les gares et font masse pour éviter d’être repérés. Dans les « bons couloirs », ils bousculent une famille de touristes avant de la dépouiller. Ils ont une préférence pour les Américains, car leurs cartes bancaires sont plus faciles à utiliser. Une fois leur butin en poche, ils utilisent ces moyens de paiement en paris sportifs, une technique classique de blanchiment. Ils achètent aussi du tabac et du parfum aux Galeries Lafayette.

Entre 9 000 et 20 000 euros de butin par jour
Selon les enquêteurs, les bons jours, cela pouvait rapporter entre 9 000 et 20 000 euros. Les policiers se concentrent sur dix-sept malfaiteurs qu’ils considèrent comme les plus impliqués dans cette clique. Le 10 juin, ils lancent une vaste opération d’interpellations. Kacim, qui vit à Argenteuil (Val-d’Oise) est surpris chez un complice, dans un appartement du XIXe arrondissement.

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Le Parisien

Merci à Turlututu.

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