L’UEFA a tranché ce vendredi 5 juillet, et a suspendu pour deux rencontres le défenseur truc Merih Demiral suite à sa célébration mardi dernier après un but contre l’Autriche lors des huitièmes de finale de l’Euro de football. Demiral avait effectué le symbole des “Loups gris”, un groupe d’extrême droite turc, déclenchant la polémique et des tensions diplomatiques. Demiral manquera le quart de finale de sa sélection, samedi 6 juillet, contre les Pays-Bas, et une éventuelle demi-finale le 10 juillet prochain contre l’Angleterre ou la Suisse.
[…]La célébration avait entraîné de vives réactions, notamment entre la Turquie et l’Allemagne, pays-hôte de l’Euro, dont la ministre de l’Intérieur, Nancy Faeser, avait estimé que “le symbole des extrémistes de droite turcs n’a rien à faire dans nos stades“. L’ambassadeur de Turquie avait été convoqué à Berlin jeudi matin, alors que la veille, l’ambassadeur d’Allemagne vivait la même séquence à Ankara. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a annoncé jeudi qu’il assisterait à Berlin au quart de finale de la sélection turque samedi contre les Pays-Bas. […]
03/07/2024
Le défenseur turc Merih Demiral, auteur d’un doublé lors du 8e de finale de l’Euro 2024 mardi contre l’Autriche (2-1), est dans le viseur de l’UEFA pour “comportement inapproprié potentiel“. Demiral lui-même a posté sur son compte X une photo de lui levant les bras pour célébrer l’un de ses buts, et effectuant avec ses mains un signe rappelant celui des “Loups gris”, un groupe de l’extrême droite turque.(…)
(…) « La façon dont j’ai célébré le match est liée à mon identité turque, a expliqué Demiral après le match à Leipzig. J’ai vu des gens dans le stade qui ont également fait ce geste. » L’ancien joueur de la Juventus a pourtant réfuté toute référence à un groupe précis. « Je voulais juste montrer à quel point j’étais heureux et fier », a affirmé le défenseur.
En Turquie, les « Loups Gris » sont assimilés à une association de jeunesse de type paramilitaire liée au MHP, le parti nationaliste allié de l’AKP, la formation politique du président turc Recep Tayyip Erdogan. Ultra-nationaliste, cette organisation, qui entretient également des liens avec la mafia turque, est présentée comme anti-communiste, anti-grecs, anti-kurdes, homophobe, antisémite, anti-chrétiens et anti-arméniens. Pour mémoire, c’est un membre des « Loups Gris », Mehmet Ali Ağca, qui avait tenté d’assassiner le pape Jean-Paul II sur la place Saint-Pierre à Rome le 13 mai 1981. (…)