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Autour de la table de l’Elysée, les hommes du président s’efforcent de lire dans les pensées de ce chef qu’ils ont adulé. François Patriat, toujours indulgent, juge qu’il lui sera moins douloureux de nommer Bardella à Matignon que de donner les clés à Marine Le Pen en 2027. Peut-être parce qu’il pourrait, en cohabitation, « appuyer sur le bouton pour le mettre dehors et rester le maître des horloges ». Maîtriser le temps, une illusion tant cette campagne express s’est jouée avec un tempo de retard. Elle devait pourtant prendre tout le monde de court. Quand, le 9 juin au soir, Emmanuel Macron aborde avec des proches les dates de ces élections anticipées, il espère qu’une campagne de trois semaines lui donnera l’avantage. « Le 7 juillet, les blédards seront partis et ne voteront pas LFI », lâche Gérald Darmanin, en petit comité, l’esprit déjà tourné vers sa circonscription de Tourcoing (Nord).

Le Monde

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