Une audience où comparaissait Morlissa, un Marseillais âgé de 21 ans, poursuivi pour cinq vols en réunion perpétrés sur des personnes vulnérables. En l’espèce, deux Toulonnaises, une Sanaryenne et deux Montpelliéraines, âgées entre 76 et 99 ans. (…) “C’est un pantin, qui devait rembourser une dette de 7 000 € et à qui on a mis un pistolet sur la tempe !”, s’est insurgée Maître Johanna Burtin à la barre du tribunal judiciaire de Montpellier.” (…)
De basses besognes exécutées avec l’un de ses amis d’enfance, Moudhaim, âgé lui de 23 ans, déjà condamné à trois reprises pour violences et séquestration et, surtout, détention de stupéfiants pour laquelle il avait écopé de deux de prison ferme.
Leur mode opératoire était simple et efficace. Ils repéraient leurs victimes à la sortie des supermarchés ou des marchés. Puis les suivaient jusqu’à leur domicile où ils se faisaient passer pour des personnels du syndic avant de les détrousser de leur carte bancaire. (…)
À l’audience des comparutions immédiates, les deux ont reconnu les faits qui leur étaient reprochés. Notamment la séquestration d’une Toulonnaise de 82 ans qui s’est rendu compte de leur petit manège et qu’ils n’ont pas hésité à enfermer dans un placard lorsqu’elle s’est rebellée. Libérée par des voisins qui l’ont entendu crier, elle s’en est sortie avec deux jours d’ITT et avait alors déposé plainte. (…)
(…) lourdes réquisitions (Ndlr, 3 et 4 ans de prison ferme avec mandat de dépôt) du ministère public (…)
Morlissa a été condamné à deux ans de prison dont un an assorti du sursis avec mise à l’épreuve durant deux ans soumis à obligation de travail et réparation et interdiction d’entrer en contact avec le co-auteur. En peine complémentaire, il a interdiction de détenir une arme durant cinq ans.
Mêmes obligations pour Moudhaim dont le quantum est en revanche plus élevé puisqu’il était en récidive de séquestration. Soit trente mois de prison dont dix-huit mois de sursis probatoire.
Pour les deux, les magistrats ont consenti à ce que la détention se fasse à domicile sous bracelet électronique.
L’argent saisi (825 €) lors des perquisitions leur a été définitivement confisqué et ils devront indemniser, in solidum, la victime montpelliéraine qui s’est constituée partie civile à hauteur de 400 €.