Depuis quelques jours, les périmètres de sécurité installés pour les Jeux olympiques transforment la circulation à Paris. Un dispositif contraignant pour les acteurs de la solidarité qui viennent en aide aux plus vulnérables. Moins d’une semaine avant le coup d’envoi des Jeux olympiques, Médecins du monde peine à garantir l’accès aux soins à ses bénéficiaires. L’ONG s’inquiète de la période estivale particulière qu’elle est sur le point de traverser.
À deux pas du Stade de France et de la piscine olympique à Saint-Denis, Médecins du monde reçoit habituellement des personnes en situation irrégulière. Mais en raison des forces de l’ordre, nombreuses dans les rues de la capitale pour assurer la bonne tenue des Jeux, l’ONG a préféré fermer ses locaux cet été. « Pour ne pas exposer nos publics à un risque d’arrestation, on a fait le choix de fermer nos locaux et de délocaliser une partie de notre activité à d’autres endroits, plus éloignés des sites olympiques », explique à RFI Matthieu Dréant, coordinateur dans ce centre. Cette antenne de Médecins du monde a fermé le 1er juillet, poursuit-il. Elle devrait rouvrir le 15 septembre.
Les premières semaines ayant suivi sa fermeture, les personnes suivies par l’ONG se sont rendues à Pantin et Bobigny, deux villes proches dans le département de Seine-Saint-Denis. Mais depuis ces trois derniers jours, Matthieu Dréant déplore n’avoir reçu quasiment aucun patient. « Même les patients avec qui on avait des rendez-vous nous ont dit au téléphone que compte tenu de la mise en place des périmètres de sécurité, des QR codes et de la présence policière qui est extrêmement forte et visible, ils préféraient renoncer à leurs soins et donc renoncer à venir nous voir. » […]