Le ministère public l’a qualifié de récalcitrant « épidermique » à l’autorité. Un homme de 38 ans a été condamné, en état de récidive d’outrage, à un an de prison ferme, lundi 22 juillet. En un jour, il s’en était pris à un fonctionnaire de la préfecture, à une policière au commissariat et, un an auparavant, à une surveillante pénitentiaire.
Refoulé au service immigration de la préfecture, le 23 mai 2024, à Chambéry, il traite d’« enfoiré de fils de p… » le fonctionnaire chargé de filtrer les entrées. Il demandait, avec insistance et énervement, à être reçu au guichet sans rendez-vous. Ce qui ne serait pas prévu au protocole. « Je ne sais ni lire, ni écrire et je ne sais pas faire sur internet, je n’ai rien fait, je ne l’ai pas menacé » proteste Souleyman Mebrek, 38 ans, devant le tribunal qui le juge, lundi 22 juillet. Pour autant, son comportement paraît suffisamment agressif pour que le fonctionnaire sonne l’alerte.
[…]« Je vais te charcler toi et tes gosses, tu ne feras plus la belle ! » Lui conteste. « Je ne l’ai pas insultée ! Rien du tout ! ». L’avocate de la surveillante, Me Gaëlle Achaintre, rapporte que sa cliente « a véritablement peur qu’il la retrouve, elle et ses enfants ».
[…]Avec 18 condamnations au casier judiciaire, Souleyman Mebrek était sorti de détention fin janvier 2024 et il était en période probatoire lors des outrages. Le tribunal l’a condamné à la peine requise, un an de prison dont six mois par révocation d’un précédent sursis. Il a été incarcéré.