L’homme, fiche S, était poursuivi pour “menaces de mort envers une personne chargée de service public et en raison de sa religion”. Des faits commis depuis Toulouse entre le 11 et le 18 juin 2024.
“Nous les guerriers d’Allah on est en place. Je vais t’égorger ainsi que ce procureur”. C’est ainsi que Me Massot restitue le texte envoyé à sa cliente par le prévenu. La plaignante est une conseillère de probation de Perpignan. Elle a eu le malheur de devoir assurer le suivi d’un homme particulièrement difficile. Celui-ci, âgé de 40 ans, s’est converti à l’Islam en 1994, d’après ses dires, et s’est radicalisé. Ce qu’il assume et revendique. Après avoir purgé une peine de prison, déjà pour des menaces, il a été astreint à un suivi judiciaire, qui l’oblige notamment à signaler tout changement d’adresse. Quand sa conseillère lui indique qu’il ne peut ainsi déménager du Havre à Perpignan puis partir à Toulouse, qu’il doit lui fournir un e-mail du juge d’application des peines, l’homme s’énerve et les menaces fusent. Il lui envoie un mail rageur : “Tu ne mérites pas de vivre, je te laisse t’imaginer agoniser et égorgée”.
L’homme est Fiché S, les intimidations sont prises très au sérieux. La justice dépêche le Raid pour l’interpeller à Toulouse.
Le tribunal le déclare coupable : 2 ans ferme et 3 ans d’interdiction de paraître dans le département des Pyrénées-Orientales, car, estiment les juges, ” il y a un risque majeur de renouvellement !”