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Dans un pays où le hijab est autorisé à l’école, l’association de défense des droits des femmes allemande «Terre des Femmes» met en garde contre ses dangers chez les jeunes filles. Depuis plusieurs années, la structure, fondée en 1981, réclame l’interdiction du voile islamique à l’école pour les filles de moins de 14 ans. Pour appuyer ses dires, elle a effectué un sondage à ce sujet auprès de différents acteurs du système éducatif, dont les résultats ont été publiés le 16 juillet. Ceux-ci, relayées dans la presse allemande, notamment dans die Welt, le 19 juillet, montrent l’inquiétude qui semble régner dans le milieu éducatif.

Dans ce sondage, 784 personnes, originaires de toutes les régions d’Allemagne, ont été interrogées. Parmi elles, des enseignants, des assistants sociaux en milieu scolaire, des éducateurs et des pédagogues. 71% d’entre eux affirment être en contact avec des filles de moins de 14 ans voilées d’un hijab [voile laissant le visage apparent, NDLR]. Bien que plusieurs régions aient banni le port du voile intégral à l’école, comme la Bavière, la Basse-Saxe ou le Bade-Wurtemberg, le hijab y reste autorisé, quel que soit l’âge de l’enfant.

À travers ce sondage, la majorité des personnes interrogées exprime son inquiétude quant à la liberté de ces adolescentes de choisir ou non de se voiler. 73% des sondés sont ainsi d’avis que le port du voile impacte le développement personnel des jeunes filles et leurs rapports avec leurs camarades masculins. Un peu plus d’un tiers des sondés (31%) ont le sentiment que les fillettes ne portent pas le voile volontairement. Et plus de la moitié (56%) a observé que les enfants voilés, quand elles sont âgées de moins de 14 ans, ne participaient pas au cours de sport ou de piscine à l’école. 52% ont également remarqué qu’elles ne prenaient pas part aux voyages de classe ou aux sorties scolaires. […]

En 2019, «Terre des Femmes» avait effectué un premier sondage sur le sujet, où 252 personnes avaient été interrogées. «Avant notre prise de position, la question du voile chez les petites filles était très peu abordée dans le débat public. Depuis 2017, la problématique a fait son entrée dans le discours politique et social», affirme Walter. Cependant, l’association peine à obtenir des victoires sur le sujet de l’interdiction du port du voile chez les jeunes filles. «Aucun parti politique ne s’est prononcé unanimement en faveur de cette mesure», affirme Stephanie Walter. Elle a cependant eu davantage d’influence sur des sujets comme la mutilation génitale féminine et le mariage des enfants.

Le Figaro

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