Garde à vue, comparutions immédiates… Face à une augmentation prévisible des actes de délinquance et du nombre de poursuites, le barreau de Paris muscle sa permanence pénale, durant les JO. Le palais de justice de Paris devrait connaître un regain important d’activité avec les JO.
Il n’y a pas que les athlètes… Avocats, greffiers, magistrats et enquêteurs : les acteurs du monde judiciaire, aussi, sont dans les starting-blocks. Quinze millions de visiteurs en plus dans la capitale, durant les Jeux, peuvent faire craindre une recrudescence de la délinquance et, partant de là, une augmentation mécanique du nombre d’infractions et de poursuites pénales. « Dans ce moment très particulier, les avocats ont voulu prendre leur part pour qu’aucun justiciable, qu’il soit mis en cause ou victime, ne se retrouve sans défense », assure Me Vanessa Bousardo, vice-bâtonnière de Paris.
Alors que le parquet a mis les bouchées doubles et multiplié le nombre d’audiences, week-end compris, la permanence pénale mise en place par le barreau, au titre de la commission d’office, sera sensiblement étoffée durant les épreuves olympiques et paralympiques, jusqu’au 8 septembre.
Pour les comparutions immédiates, ces audiences correctionnelles devant lesquelles les justiciables sont présentés menottes aux poignets, sitôt sortis de garde à vue, dix-huit avocats – soit le double de l’effectif habituel – seront mobilisés chaque jour, samedis et dimanches compris. « On est vraiment ici dans le pénal d’urgence, qui exige beaucoup de réactivité, dans des délais très courts », détaille Me Bousardo, elle-même avocate pénaliste. […]
