Bien connus des services de police, les prévenus ont été jugés pour avoir dirigé depuis les prisons de Luynes et du Pontet un réseau Ubershit établi à Marignane. Des peines de 9 ans et 6 ans de prison ont été requises.
Certains détenus ne semblent pas s’ennuyer en prison. Et poursuivent même leur trafic de stupéfiants depuis les geôles où ils continuent de structurer leur activité criminelle. Pour cela, il leur suffit d’un téléphone, assez facile à obtenir en détention, et d’un bon carnet d’adresses, souvent acquis par le passé. “Gérer un trafic en prison permet sans doute de devenir quelqu’un d’important et de respecté“, relève la procureure de l’audience qui s’est tenue lundi à Aix.
Deux hommes bien connus des services de police étaient jugés, l’un présenté comme la “tête de réseau” de Marignane, l’autre comme son bras droit. Le premier, Kelim M., 31 ans, incarcéré pour trafic de stup, agissait depuis la prison de Luynes. Le second, Bouabdallah O., 33 ans, a été condamné à 20 ans de réclusion pour un braquage de bar-tabac qui avait mal tourné à Marignane en 2013. Un retraité qui voulait stopper la fuite des deux malfaiteurs, dont Bouabdallah O., avait été tué… Dans ce nouveau dossier, il opérait depuis la prison du Pontet, dans le Vaucluse. Les deux amis d’enfance comparaissaient pour des faits se déroulant du 1er décembre 2023 au 25 mars 2024, dans un trafic Ubershit de cannabis et de cocaïne établi à Marignane via les réseaux Signal et Snapchat.
[…]