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Porté par le chef de l’Etat depuis 2021 dans un esprit de réparation post-coloniale, le projet rebaptisé «MansA» a été sauvé in extremis. Désignée directrice du futur centre culturel et de documentation, Elisabeth Gomis revient sur trois ans de pérégrinations administratives et politiques.

La Monnaie de Paris, bâtiment emblématique des bords de Seine, va changer de visage. Le grand projet culturel d’Emmanuel Macron, la «Maison des mondes africains», devrait y élire domicile suite à d’importants travaux d’aménagement, et un geste architectural ajouté en façade, quai de Conti. Après deux ans et demi d’errance, cette ultime étape est loin d’avoir été une évidence : le lieu, rebaptisé «MansA» (mélange entre mansio, habitation en latin, et Mansa Moussa, nom d’un illustre souverain malien du XIVe siècle), a été sauvé in extremis dans le contexte de la crise politique déclenchée par la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin 2024.

Ce projet présidentiel naît en 2021, dans un esprit de réparation post-coloniale. Suite au rapport «les nouvelles relations Afrique-France» de l’historien camerounais Achille Mbembe, Emmanuel Macron désigne Elisabeth Gomis, journaliste, réalisatrice et adjointe de la commissaire d’exposition N’Goné Fall pendant la saison Africa 2020, pour chapeauter la création d’un nouveau centre culturel. Sa mission ? Se pencher sur les retentissements de l’histoire coloniale dans la société contemporaine en mettant en valeur le principe de débat ailleurs et autrement que dans les musées.

(…) Libération

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