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27/07/2024

Interrogé sur les critiques émanant de l’extrême droite, qui a jugé l’événement trop “woke” et politique, Thomas Jolly explique ne pas avoir voulu “être subversif, de me moquer ou de choquer. Ma volonté est de dire que nous sommes ce grand ‘nous'”.

BFMTV


03/04/2024

LES J.O. DE JOLLY – Jusqu’à l’été 2024, “Télérama” suit l’acteur-metteur en scène Thomas Jolly, directeur artistique des jeux Olympiques et Paralympiques de Paris dans la conception de son projet. Sixième épisode : les répétitions et les décors prennent forme, souvent au milieu de polémiques.

(…) Après cette odieuse curée, la chanteuse viendrait-elle à la cérémonie ? Thomas Jolly ne confirme rien. Ni qu’elle chante Piaf. Ce choix lui appartient, responsable qu’il est de la cohérence de l’ensemble de la fête, de sa vision globale. Et le président le sait bien, qui n’a jamais tenté jusqu’alors d’ingérence artistique. « Bien sûr qu’en mêlant rap, zouk et r’n’b dans sa pop afro-urbaine, Aya ne plaît pas à tout le monde. Mais le racisme, le “classisme”, le sexisme dont elle a été victime sont inadmissibles et le Comité d’organisation des jeux Olympiques et Paralympiques (Cojop), comme les ministres des Sports et de la Culture l’ont soutenue. Il m’appartient que, le 26 juillet, chacun d’entre nous se sente reconnu : chacun a ses goûts propres et pourtant on forme un grand tout », affirme-t-il, en disciple convaincu des musiques variées qu’il a choisies pour faire voyager les millions de spectateurs et téléspectateurs dans la diversité française. De Ravel ou Debussy à un air d’accordéon, de Carmen à la French Touch, en passant par la musique contemporaine. « Il y a des gens en France qui aiment Aya Nakamura, Georges Brassens et Pascal Dusapin. Pas de discrimination culturelle. Si un “objet culturel” divise, c’est peut-être simplement qu’il n’est pas à l’endroit juste, mal placé, mal mis en scène. À moi d’y réfléchir. En tant qu’artiste, je ne suis pas un maître à penser, je n’impose rien, je juxtapose – j’espère avec esprit, fantaisie, humour et insolence – pour faire résonner et rayonner ce qu’incarne la France dans son histoire et sa pluralité. Je me revendique surtout “super-spectateur” de la cérémonie, avec la charge de représenter les catégories d’êtres et d’individus les plus divers. Mon boulot est d’intégrer le plus grand nombre. »
Réinterroger nos normes, changer nos regards est l’objet de cette cérémonie.

Lui, heureusement, ne s’occupe « que » des quatre cérémonies d’ouverture et de clôture olympiques et paralympiques. Les autres secteurs de communication – mascotte, affiche, médailles des athlètes, etc. – sont des services différents qui ne communiquent pas entre eux. « Tant mieux, ça crée de la diversité ! » Et pour une fois, il n’était pas soumis à la pression médiatique. « Les JO, leur organisation sont un étrange catalyseur de nos tensions sociales, sociétales… Mais la confidentialité à laquelle je suis rigoureusement astreint vise aussi à provoquer l’étonnement le jour dit, la fête, le plaisir, la joie. On ne juge pas d’un événement par petits bouts, plus ou moins maladroitement annoncés et sortis de leur contexte. Je peux vous assurer que l’ensemble de la cérémonie promet des surprises bien plus fortes, plus radicales que la présence ou pas d’Aya Nakamura, que je souhaite pourtant ardemment. Et sur le contenu global, je vous affirme que les médias en savent bien davantage aujourd’hui que ce qu’ils pouvaient savoir avant les JO de Tokyo, Rio ou Londres où les secrets étaient farouchement gardés et respectés ! »

(…) Télérama

(Merci à BB)

 
 

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