Un trentenaire était accusé d’avoir volé et escroqué des personnes âgées à Paris et en Seine-Saint-Denis, au moment où elles retiraient de l’argent au distributeur automatique bancaire. Le tribunal a retenu un vice de procédure soulevé par sa défense.
On appelle ça des « vols à la détourne », ou l’art d’embobiner quelqu’un au distributeur automatique, pour lui voler sa carte bleue. Avec le code, c’est encore mieux. À base de tchatche, et parfois de grands mouvements, l’escroc détourne l’attention, prétend qu’il faut vite retaper son code, au risque de voir sa carte avalée. Et au final, subtilise la carte et le code du pigeon. Les personnes âgées sont ses cibles de choix, comme en témoigne l’enquête menée par la sûreté territoriale de Paris, qui a débouché sur un procès mardi en comparution immédiate au tribunal de Paris.
Dans le box, Marouane M., un parisien de 34 ans, qui vivote chez sa mère, addict aux jeux et quinze condamnations au casier. Il est sorti de prison dix jours avant son arrestation, déjà condamné pour la même chose. Les policiers l’ont arrêté sur la ligne 11 du métro, convaincus qu’il était coupable de faits commis en avril, mais aussi de vols plus anciens, six au total depuis 2020, et jamais encore élucidés. Des recoupements ont été faits avec les images de surveillance des banques et la géolocalisation de son portable. […]
« J’ai commis des faits, mais je ne sais plus à quelle date. Je fais ça parce que j’ai besoin d’argent, bredouille-t-il, ma situation administrative ne me permet pas de travailler ». La faute, dit-il, à la perte de son titre de séjour, il y a douze ans. […]
Merci à Polo