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La scène se passe il y a cinq jours. Deux femmes voilées se trouvent dans le parc Jules-Ferry, à Lorient. Un homme les croise et leur dit : « C’est dommage d’être voilées ». Une discussion débute entre lui et les deux femmes, « sans aboutissement », selon le récit de ces dernières. Elles partent de leur côté.

Assis sur un banc à proximité, un observateur de la scène, SDF, se lève alors et va à la rencontre de l’homme. Le ton monte entre les deux. L’observateur porte un coup à la tête de l’autre homme. Celui-ci rentre chez lui juste à côté et se rend compte qu’il a une plaie sur le dessus du crâne. Il redescend et prévient la police, qui arrive dans la foulée pour interpeller son agresseur, retourné s’asseoir sur son banc. En garde-à-vue, il refuse de donner ses empreintes digitales.

Devant les juges, le prévenu conteste avoir porté le coup à la tête de la victime. Par contre, il reconnaît qu’il était ivre. (…)

« Ces femmes n’étaient pas tapées, elles n’étaient pas en danger ». Le prévenu assure avoir été témoin de « propos racistes » envers les deux femmes, ce qu’elles démentent.

Pour la procureure de la république, « les faits sont pleinement caractérisés ». Christelle De Jonghe assure comprendre que la remarque du premier homme envers les deux femmes était déplacée et rappelle que « la liberté, c’est aussi de porter son culte comme on le veut ». Reste que les violences, « c’est sûr que ça fait beaucoup réfléchir les gens », ironise-t-elle.

Avec 25 mentions à son casier judiciaire et de multiples allers-retours en prison, « c’est une personne qui est en situation de fragilité », tente de convaincre Aurélie Le Goff, avocate du prévenu. L’homme a finalement été condamné à onze mois de prison.

Le Télégramme

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