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Le tribunal correctionnel de Beauvais a l’habitude de faire avec les déclarations douteuses. Mais certaines parviennent encore à surprendre les magistrats. À l’image de la défense de Mamadou Diallo, confondu dans le cadre d’un cambriolage commis le 24 mars, à Beauvais. La preuve est pourtant difficilement contestable. Les empreintes digitales du prévenu sont retrouvées sur la fenêtre par laquelle les cambrioleurs sont entrés. Mais le jeune homme âgé de 22 ans ne se démonte pas. « Quelqu’un a peut-être mis mes empreintes là-bas », suggère-t-il aux enquêteurs pendant son audition en garde à vue.

« C’est scientifiquement impossible », précise justement le procureur de la République lors du jugement du lundi 29 juillet. Si les mots du prévenu peuvent prêter à sourire, ce n’est pas le cas des victimes qui en conservent un amer souvenir. Quelques heures après le cambriolage en pleine journée, la famille découvre les faits avec stupeur. « Quand nous sommes entrés, les enfants étaient là et ils étaient affolés. Les jours suivants, il a fallu les rassurer », déplore la propriétaire du logement visité « méticuleusement ». Pas une pièce, pas un tiroir n’est épargné. Ordinateurs portables, matériel hi-fi, stylo Mont-Blanc, télévision ou encore bouteilles de vin, le butin est conséquent et avoisine les 4 000 euros de préjudice.

Mais le prévenu, sous le coup d’une obligation de quitter le territoire, nie fermement l’ensemble des faits. De quoi irriter passablement le ministère public. « Il a récidivé moins d’un mois après sa dernière condamnation », souligne le magistrat. Une sixième mention est venue noircir son casier judiciaire avec une peine de six mois ferme, à purger en détention, prononcée par le tribunal correctionnel de Beauvais.

Courrier Picard

(Merci à Julien.)

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