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La population carcérale en France a progressé de 5,4% sur un an, avec 78 509 personnes incarcérées pour 61 869 places opérationnelles. Le nombre de places opérationnelles n’est, lui, que de 61 869, ce qui contraint plus de 3 000 détenus à dormir sur un matelas au sol. Des mesures ont pourtant déjà été prises pour tenter de remédier à ce problème, telles que l’interdiction des peines de prison de moins d’un mois, l’aménagement des peines ou encore le développement du travail d’intérêt général. Mais celles-ci s’avèrent insuffisantes.

Parmi les personnes incarcérées, 20 753 sont des prévenus, en détention dans l’attente de leur jugement définitif. Au total, 95 695 personnes étaient placées sous écrou au 1er juillet, dont 17 186 personnes non détenues faisant l’objet d’un placement sous bracelet électronique ou d’un placement à l’extérieur.

Il s’agit du dixième mois consécutif de hausse de la population carcérale, qui a progressé de 5,4 % sur un an. Cette situation contraint ainsi 3 526 détenus à dormir sur un matelas posé au sol, contre 2 478 il y a un an.

La densité carcérale globale s’établit à 126,9 % mais dans les maisons d’arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement et donc présumés innocents, et ceux condamnés à de courtes peines, elle atteint 152,3 %. Elle atteint ou dépasse même les 200 % dans 19 établissements ou quartiers.

Le Parisien

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