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L’Insee a dévoilé les chiffres de la natalité en France au premier semestre 2024. On observe une diminution de 8 140 naissances par rapport à l’année passée à la même période. L’exécutif et des experts réfléchissent donc à des mesures pour relancer la natalité.

Les bébés viennent à manquer. La France connaît une véritable crise des naissances. Ce jeudi 1er août 2024, l’Insee a publié les chiffres relatifs au nombre d’enfants nés au premier semestre. Il y en a eu 8 140 de moins que l’année passée à la même période. Ainsi, il y a eu seulement 326 131 naissances dans l’Hexagone entre janvier et juin 2024, rapporte Les Échos. Pire encore, cette année pourrait devenir la plus faible en termes de naissances depuis la Seconde Guerre mondiale. 2024 effacerait ainsi des tablettes l’année… 2023, détentrice de ce triste record avec 678 000 bébés nés.

La baisse de la natalité est loin d’être nouvelle en France. En effet, depuis plus de dix ans, la courbe des naissances est sur la pente descendante. Pour autant, le taux de fécondité était de 1,68 dans l’Hexagone en 2023, faisant des couples français les plus féconds des pays dits développés. Pour autant, les femmes ont, en moyenne, leur premier enfant plus tard que leurs aînées. Cela explique qu’elles en ont moins qu’auparavant. Pour relancer la natalité, Emmanuel Macron tient à s’impliquer. Le président de la République a ainsi assuré qu’un grand plan pour lutter contre l’infertilité allait être lancé.

Le chef de l’État a également fait part de sa volonté de créer un congé de naissance, pour les mères, mais aussi pour les pères. Ce dernier sera amené à remplacer le congé parental, de moins en moins utilisé par les Français. Le congé de naissance sera plus court que le dispositif précédent. En revanche, il sera mieux indemnisé. L’exécutif entend lancer le nouveau congé en 2025. Une concertation a donc été lancée il y a quelques mois pour déterminer précisément ses contours. Toutefois, la dissolution de l’Assemblée nationale a rebattu les cartes. La nouvelle Assemblée décidera si elle se ressaisit de la question.

La question de la natalité est ô combien importante. Interrogé par Les Échos, le démographe Gérard-François Dumont a assuré que «sur le long terme, cette chute des naissances va fragiliser notre modèle social». D’après lui, la population active diminuera et le modèle social se retrouvera fragilisé. Pour casser cette courbe descendante de la natalité, il faut, selon Gérard-François Dumont, «revenir à l’universalité des allocations familiales». Par ailleurs, il est nécessaire de supprimer le plafond du quotient familial, assure le démographe.

Capital

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