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07/08/2024

« Par décret en date du 5 août 2024, sur l’avis conforme du Conseil d’État, est déchu de la nationalité française : M. Bilal TAGHI », est-il indiqué. Les faits remontent à 2016. Le 4 septembre, cet homme, également de nationalité marocaine, avait tenté d’assassiner avec un couteau artisanal deux surveillants de la prison d’Osny au nom du groupe État islamique (EI). Le détenu purgeait déjà une peine de cinq ans de détention après un départ avorté pour la Syrie.

Cette attaque, menée au cœur même d’une « unité dédiée » à la déradicalisation, avait traumatisé l’administration pénitentiaire et conduit à modifier la gestion des détenus radicalisés en prison. Elle avait notamment précipité la fin des unités dédiées, et la mise en place de « quartiers d’évaluation de la radicalisation » (QER), destinés à identifier les signaux faibles et forts de radicalisation. On en compte aujourd’hui six en France. (…)

Le Parisien


22/11/2019

Cette attaque est considérée comme le premier attentat djihadiste en détention. Ce vendredi, la cour d’assises spéciale de Paris a condamné le détenu radicalisé Bilal Taghi à 28 ans de réclusion, assortis d’une période de sûreté des deux tiers, pour avoir tenté d’assassiner deux surveillants de la prison d’Osny (Val-d’Oise) en 2016. Un peu plus tôt, l’accusation avait requis la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 22 ans.

L’avocat général a appelé à sanctionner un « engagement irrémédiable dans une idéologie » par un homme qui « n’a cessé de mentir » jusqu’à « passer maître en dissimulation, qui est un des arts du djihad. ». Et Guillaume Michelin d’ajouter : « si votre cour le condamne insuffisamment, tient compte de ses mensonges incessants, de ses pleurnicheries, Bilal Taghi va pouvoir se payer la République une nouvelle fois. »

Le Franco marocain, 27 ans, déjà condamné à 5 ans de prison pour un départ avorté en Syrie, avait immédiatement reconnu avoir voulu tuer un représentant de l’Etat français au nom de Daech. Il avait dit son intention de recommencer s’il en avait « l’occasion ». (…)

« Derrière les bouffonneries qu’il donne à voir au quotidien, Bilal Taghi est constamment à l’affût. Il faut imaginer ce lion du califat qui chasse pendant des mois dans les couloirs de la maison d’arrêt d’Osny à la recherche de sa proie », reprend le magistrat. Selon lui, « il a réussi à semer la terreur dans une prison, il est devenu une star. C’est pour lui une victoire, une fierté. » (…)

Le Parisien

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