Un expert dit que Wissem « surjoue le fou ». À son procès, le jeune homme a en tout cas excellé dans l’exercice : il pense avoir déjoué « un attentat » contre le quartier de la Varenne, à Roche-la-Molière, en dégradant une station-service. Son avocat dénonce « la faillite du système psychiatrique français ».
Wissem a été arrêté en possession d’outils peu répandus. Une réglette. Et un dynamomètre. « Pourquoi portiez-vous ces objets sur vous ? » demande la juge. « Je ne dis pas qu’on m’appelle Bob le bricoleur. Mais je bricole tout le temps… ».
Il doit répondre du vol de deux outils dans une entreprise, durant la nuit du 12 juillet dernier. Et, surtout, de la dégradation de la station-service du magasin Intermarché, à Roche-la-Molière. Wissem a brisé les capots des arrêts d’urgence, sorti les pistolets à carburant, répandu du sable. Et il le revendique. « C’est moi qui l’ai fait ! Je connais une personne, Aziz, qui a déjà incendié un bâtiment à la Varenne, juste en face d’Intermarché. Je suis allé le voir, il voulait brûler le quartier. Il était en train de mettre le feu à son allée. Je suis vite allé à la station-service pour éviter que tout saute. »
[…]Le tribunal condamne Wissem : douze mois dont huit avec sursis probatoire, maintien en détention. L’homme est en prison depuis son procès reporté de juillet. Il a passé les deux tiers de son incarcération au quartier disciplinaire. Pour dégradation. « Les toilettes de ma cellule se sont cassées toutes seules » a-t-il indiqué.